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Rues locales en rues artérielles: un changement qui inquiète Projet Montréal

Photo: Catherine Bouchard/TC Media

Les élus de Projet Montréal dénoncent le changement de petites rues locales en rues artérielles, qui sera voté en conseil de Ville lundi soir, le 15 décembre.

«Cette désignation de ce qu’est une artère sera unique au monde. Normalement, on doit avoir au moins 8000 véhicules par jour passant sur une rue pour qu’elle soit considérée comme artère. Là, on aura des rues avec seulement 200 véhicules qui seront considérées comme des artères, c’est ridicule», souligne le maire du Plateau-Mont-Royal, Luc Ferrandez.

La Ville-centre désigne comme artère, une rue étant sous sa juridiction. Dans cette définition, de petites rues locales peuvent ainsi être considérées comme des artères.

Ce sont 38% des rues locales qui seront transformées en artères. Concrètement, rien ne change, dans l’immédiat, mais si du camionnage ou de la vitesse trouble la vie de quartier, les arrondissements devront formuler leur demande à la Ville-centre et ne pourront plus intervenir directement dans les voies concernées par le transfert.

Le réseau municipal  de la Ville-centre passera de 24 % à 52%, si cette réforme est votée au conseil de Ville. Le transfert a été sélectionné en fonction de 12 critères. Toutes les rues avec des pistes cyclables, des trajets d’autobus, des voies réservées, des rues collectrices, commerciales, industrielles ou des voies de camionnage seront transférées.

 

Projet Montréal affirme que le projet émane du cabinet du maire Denis Coderre et qu’aucun expert dans les arrondissements n’a été consulté.

«On a des demandes continuellement pour l’apaisement de la circulation dans nos rues des citoyens. Une fois que ces routes seront transférées à la Ville-centre, ce sera très long avant qu’on puisse intervenir. Juste pour des nouveaux feux de circulation, actuellement, ça prend au moins 3 ans. Ça éloigne les citoyens des paliers décisionnels», indique la conseillère d’arrondissement du Vieux-Rosemont, Érika  Duchesne.

Afin d’inciter un ralentissement de la circulation, les élus utilisaient souvent les voies cyclables pour rétrécir les voies. Cette méthode d’apaisement de la circulation ne sera plus possible.

«Les voies cyclables nous permettaient de sécuriser certaines rues. C’est comme si on était pénalisé pour nos mesures d’apaisement. Là, on va amener plus de bureaucratisation», mentionne le porte-parole de Projet Montréal en matière de transport, Craig Sauvé.

Rappelons qu’un citoyen, résident de la rue Saint-André, avait affirmé être inquiet  à propos du changement de statut au conseil d’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, le 1er décembre.

«Il y a des 20 mètres de rues, comme sur Saint-André qui sont transformés en artère. En principe, sur une artère, on ne peut pas empêcher la fluidité de la circulation, ce qui rend difficile les mesures d’apaisement. Allez vérifier, c’est vraiment inquiétant», a affirmé le citoyen.

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