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Quinze40: les commerçants de la Main inquiets

Photo: Collaboration spéciale - Facebook de la SDBSL

L’arrivée du Quinze40 nuirait grandement aux commerces du Plateau-Mont-Royal, alors que l’accès au quartier est déjà difficile par l’échangeur Acadie par le Nord ou l’Ouest, croit le directeur général de la Société de développement du boulevard Saint-Laurent (SDBSL), Glenn Castanheira.

«C’est déjà assez difficile d’accéder au quartier, surtout pour les gens de la banlieue nord ou de l’Ouest-de-l’Île de Montréal, alors que l’échangeur (Acadie) est toujours congestionné. On viendrait ajouter des difficultés supplémentaires, avec le trafic qu’un tel projet créerait. Nos commerçants sont inquiets», explique M. Castanheira.

Pour lui, la problématique transcende la question des difficultés commerciales.

«Je crois qu’à la base, c’est surtout une inquiétude identitaire, sur l’impact que le projet aurait sur la perception de notre métropole à l’échelle internationale. On ne veut pas donner l’impression d’être une grosse banlieue. On ne verrait jamais un tel projet à New York, par exemple, où c’est d’ailleurs interdit. Ça affecterait le tourisme et puisque le Plateau est la troisième destination touristique à Montréal, ça affecterait aussi nos commerçants», continue le directeur général de la SDBSL.

Ce dernier croit que la formule «life center» créerait un ghetto commercial au cœur de la ville.

«Les études démontrent que pour que les artères aient une vitalité commerciale, il faut qu’il y ait trois bannières pour dix indépendants. Les chaînes comme American Apparel attirent de la clientèle qui, par la suite, fera peut-être un tour chez le petit disquaire du coin et vice versa. En amenant un tel projet, quelques grosses chaînes risquent de déserter des rues commerçantes. Ça ne tuera pas le commerce, mais ça freinera toute possibilité de relance», soutient l’acteur économique.

Le boulevard Saint-Laurent se démarque pourtant de plusieurs artères avec son offre spécialisée, notamment avec des boutiques de vêtements uniques à Montréal.

«C’est certain qu’on a une offre spécialisée et le Montréalais moyen sait apprécier cela. On reçoit toutefois de l’affluence des rues Sainte-Catherine et Crescent. Avec un centre d’achat comme le Quinze40, c’est de la clientèle qui restera là, qui ne déambulera pas ailleurs. Le centre Rockland et le Marché central sont des aberrations. Il faut qu’on apprenne de nos erreurs passées», constate-t-il.

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