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Le Fonds de dynamisation devrait être récurrent, croient des commerçants

Photo: Isabelle Bergeron/ TC Media

Bien que les sociétés de développement commercial (SDC) du Plateau-Mont-Royal jubilent en raison du montant accordé cette année pour le Fonds de dynamisation des rues commerciales, elles s’inquiètent de la non récurrence de la subvention.

La nouvelle directrice de la Société de développement du boulevard Saint-Laurent (SDBSL), Tasha Morizio, aurait bouclé un budget déficitaire de 120 000 $, cette année, sans l’aide de ce programme.

«Je suis tombée en bas de ma chaise quand j’ai appris que le fonds serait reconduit! Il aurait fallu complètement abandonner le développement de projets pour cette année, si cela n’avait pas été le cas. Grâce au fonds, on a pu créer le festival Mural, en 2013. L’an dernier, c’était la Constellation de la Main (NDLR:les guirlandes de lumières) que nous avons pu réaliser. Cette année, nous pourrons enclencher la phase II des guirlandes, en illuminant les parcs bordant le boulevard. Le fait que ce soit non récurrent est très insécurisant. Faire un budget, quand tu ne sais pas combien tu auras, est contreproductif», explique la directrice de la SDBSL.

La société avait budgété 300 000 $  avec cette subvention. Elle s’est finalement vu octroyer 546 000 $, qu’elle soumettra à ses membres pour décider si elle préserve le surplus, au cas où il n’y aurait pas de renouvellement l’an prochain ou si elle investitle la somme dans un projet sur quelques années.

Les élus de l’arrondissement attendent aussi chaque année de savoir si le Fonds sera reconduit. Avec la réforme des arrondissements, l’incertitude planait plus que jamais.

«Nous sommes contents que tout compte fait, la Ville-centre ait décidé de reconduire l’enveloppe. C’est vraiment important pour la dynamisation et la vitalité économique de nos artères. Les montants octroyés sont redistribués en fonction du nombre de côtisants et on observe une augmentation du nombre de membres dans les SDC de l’avenue du Mont-Royal et du boulevard Saint-Laurent, ce qui est encourageant», mentionne la conseillère responsable du dossier du commerce dans l’arrondissement, Marie Plourde.

Pour Mme Morizio, le Fonds de dynamisation des rues commerciales, provenant des profits faits par les parcomètres sur les artères, devrait être coulé dans le béton.

«C’est nous qui écopons des conséquences liées aux frais des parcomètres, alors la moindre des choses, c’est que nous bénéficions d’une partie des profits. La Ville-centre devrait déterminer des montants de redevance sur cinq ans, pour qu’on puisse savoir à quoi s’attendre! La dynamisation des artères est importante pour le développement commercial», souligne la directrice générale.

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