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Trophée Roses des Andes: Un vieux rêve de 25 ans

Photo: Collaboration spéciale

Sylvie Poulin s’apprête à réaliser un rêve qu’elle caresse depuis 25 ans: elle participera au Trophée Roses des Andes, qui se déroulera du 12 au 23 avril prochain en Argentine.

«En ce moment, je suis excitée. J’ai hâte de partir, confie la résidente du Plateau-Mont-Royal. Le bout stressant est terminé. C’est l’aboutissement de deux années de préparation, à faire des collectes de fonds, à achaler famille et amis avec des soupers spaghettis. Maintenant, on relaxe et on en profite», souligne Mme Poulin.

La première fois que la dame de 57 ans a envisagé de participer à ce type de rallye, c’était il y a 25 ans, pour le Trophée Roses des Sables.

«Je voulais me promener en Jeep dans le désert du Sahara. Les environnements arides m’ont toujours attirée. La première fois que j’y ai pensé, mon garçon était très jeune. J’ai donc retardé le projet. Entre temps, j’ai connu ma coéquipière, Danielle, avec qui j’ai été en Mauritanie. Je savais qu’elle ferait une équipière de rêve pour ce type de défi. Le déclic s’est toutefois fait lorsque j’ai vu le Trophée Roses des Andes, il y a quelques années, au canal Évasion. J’ai téléphoné à Danielle pour voir si elle était intéressée.  Elle m’a tout de suite dit oui», se remémore Mme Poulin.

Les deux femmes seront parmi les compétitrices les plus âgées, alors qu’elles sont toutes deux dans la cinquantaine.

«Le défi aurait plus être plus facile, si nous avions été plus jeunes, mais Danielle, même si elle a 50 ans, a l’énergie d’une femme de 30 ans», souligne la participante.

Une campagne de financement qui tombe mal
Dès le début, les deux amies ont joué de malchance. Elles ont débuté leur campagne de financement, quelques jours seulement avant la catastrophe de Lac-Mégantic, en 2013.

«Les gens nous mentionnaient avoir déjà donné pour les victimes de la tragédie. C’était décourageant.  L’année dernière, nous avions un commanditaire prêt à débourser presque toute la somme de 25 000 $ nécessaire pour participer au rallye, mais il s’est désisté à la dernière minute. On a alors perdu le 3600 $ non remboursable pour notre inscription. Nous avons toutefois grandi dans tout cela, en apprenant à faire de la sollicitation pour le financement et en nous sortant de notre zone de confort», affirme la Montréalaise.

Elles n’ont finalement pas récolté la somme en entier, mais finiront leur collecte à leur retour, à l’aide de vidéos et photos de leur expérience, notamment. Elles espèrent ainsi récolter un total de 35 000 $. Les surplus iront au Centre de pédiatrie sociale Centre-Sud.

Mme Poulin et sa coéquipière ont aussi eu l’aide de leurs fils pour se préparer concrètement au rallye.

«Mon garçon est mécanicien, il m’a donc donné beaucoup d’information et de formations pour que je me débrouille en cas de pépin. Le fils de ma coéquipière travaille chez Jeep. Elle a eu des cours de pilotage. Personnellement, je me suis aussi entraînée physiquement pour pouvoir pousser la voiture en cas de besoin», continue Mme Poulin.

Bien qu’elle quitte le cœur léger, certaines inquiétudes, liées à la course, occupent son esprit.

«J’ai vraiment peur d’avoir une crevaison. Je sais que c’est très fréquent. On nous dit d’amener seulement un pneu de secours, mais si ça ne tenait qu’à moi, j’en apporterais quatre! C’est le genre de pépin qui peut faire une grosse différence dans le classement. Personnellement, j’y vais surtout pour l’expérience, mais je sais que Danielle veut gagner, alors j’espère que tout va bien se dérouler pour qu’on se classe le mieux possible», continue Mme Poulin.

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