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Propriétaire négligent: Le Plateau sévit

Photo: Collaboration spéciale

Le Plateau-Mont-Royal a sévi contre un propriétaire négligent, dont l’immeuble n’a plus de revêtement extérieur depuis 2012, à l’angle de la rue Napoléon et de l’avenue Coloniale. L’administration locale a envoyé une mise en demeure à la fin du mois de mars au propriétaire, pour que la brique soit réinstallée.

Si aucune demande de permis de construction n’est émis d’ici le 27 avril, l’arrondissement demandera une injonction, afin de forcer le propriétaire à obtempérer. De nombreuses visites et contraventions ont été émises, au fil des ans, par l’arrondissement, sans succès jusqu’ici. Actuellement, de nombreux graffitis ornent la façade dénudée.

A-Proprionégligent1«Ce n’est pas la première fois que nous procédons ainsi. Nous avons obtenu des injonctions par le passé pour des propriétaires négligents qui laissaient leur bâtiment à l’abandon. C’était le cas sur l’avenue de l’Hôtel-de-Ville. Le bâtiment était tellement délabré qu’un arbre poussait sur le toit! Nous avons émis une injonction pour que le propriétaire vende son immeuble. La personne qui l’a repris l’a renippé, c’est magnifique», raconte le conseiller de Ville du district Jeanne-Mance, Alexander Norris.

Une réglementation incohérente
De son côté, Howard Adler le propriétaire du bâtiment en question, qualifie «d’incohérente», la réglementation du Plateau-Mont-Royal pour justifier son inaction des trois dernières années.

«Mon intention a toujours été de faire le travail, mais il (NDLR: l’arrondissement) me demande de rénover avec le design de 1902, ce qui double le coût des travaux. Parfois, c’est correct de rénover un bâtiment selon les normes actuelles, mais d’autres fois, non. Il faut que ce soit actuellement comme à l’origine. Il faudrait que les élus usent de jugement et soient moins strictes sur la question», affirme M. Adler, également propriétaire de plusieurs autres bâtiments dans l’arrondissement.

Ce dernier indique que ce sera au juge de trancher au sujet de l’injonction, puisqu’il n’a pas l’intention de procéder avant que la cour ait statuée.

Le conseiller municipal, Alexander Norris, s’offusque pour sa part, de la réaction de M. Adler.

«Ce qu’il veut, c’est un passe droit! Pourquoi ferait-on une exception pour un propriétaire délinquant comme lui, alors que la vaste majorité des propriétaires du Plateau, eux, respectent les règles? C’est tenir son quartier en otage! Plusieurs citoyens nous écrivent que nous n’avons pas agi assez rapidement. En plus, ce n’est pas une réglementation de Projet Montréal. Elle date de l’administration précédente», indique M. Norris.

Sur la page Facebook du conseiller, de nombreux citoyens s’indignaient de la situation et déploraient effectivement les délais d’intervention.

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