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Desjardins défend ses publicités installées sans autorisation

Le mouvement Desjardins a suscité l’indignation du maire du Plateau-Mont-Royal, Luc Ferrandez, en installant des publicités sans autorisation dans le parc Laurier. L’institution financière les a retirées depuis, mais défend toujours sa campagne, qu’elle qualifie de «vivante» et «novatrice».

Sans demander la permission aux autorités, le mouvement Desjardins a installé des cache-pots autour des arbres sur lesquels était inscrit : «Un placement qui pousse dans le bon sens».

Cette façon «originale et novatrice de communiquer» via des cache-pots publicitaires, visait, selon Valérie Lamarre, porte-parole chez Desjardins, à «faire connaître des options en matière d’investissement responsable».

Desjardins dit avoir sélectionné des endroits achalandés, notamment près du centre-ville. Ce qui est le cas du parc Laurier.

Or, selon le règlement sur les parcs de la Ville de Montréal, il est interdit d’y poser des enseignes, placards, affiches ou annonces, sauf sur autorisation du comité exécutif.

À l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, le chargé de communication Michel Tanguay explique qu’une autorisation peut être donnée pour un évènement à caractère social, mais pas pour de la promotion.

«Nous allons donc reprendre la campagne, mais uniquement lorsque nous aurons complété certaines vérifications», assure Mme Lamarre.

Campagne intrusive
Il peut paraître surprenant qu’une entreprise aussi connue coure le risque d’installer des publicités sans demander une autorisation. Mais selon Anne-Marie Broudehoux, professeur à l’École de design de l’UQAM, Desjardins a pu se permettre une campagne du genre vu son statut de «chouchou du public».

Selon elle, il s’agit d’ailleurs d’un «très bon coup de pub». La sortie du maire Ferrandez sur Twitter, notamment, lui a offert une plus grande visibilité.

La professeur dénonce toutefois l’utilisation de la publicité sur les terrains publics. «À un moment donné, il n’y aura plus de limite. Les parcs sont des endroits sacrés.»

«Le problème c’est qu’au Québec, nous n’avons pas de notion de protection du paysage», explique-t-elle.

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