Attentat à Paris: le Plateau sous le choc
La communauté d’origine française sur Le Plateau-Mont-Royal est accablée par la tragédie survenue à Paris, vendredi.
Un total de 5260 ressortissants étant originaires de l’Hexagone demeurent dans le quartier, en faisant l’arrondissement avec la plus grande communauté française à Montréal.
Très tôt dans la soirée vendredi, le maire d’arrondissement, Luc Ferrandez, a manifesté son appui à la population parisienne dans le cadre du drame.
@Anne_Hidalgo Nos pensées sont avec la population de #Paris. Vous êtes la leader toute désignée pour faire face à cette crise. Bon courage.
— Luc Ferrandez (@LucFerrandez) November 13, 2015
Le conseiller élu à l’Assemblée des Français à l’étranger, Yan Chantrel, demeurant aussi dans Le Plateau-Mont-Royal, partage la consternation de ses compatriotes.
«Le fait d’être de l’autre côté de l’Atlantique décuple le sentiment d’impuissance! On aurait besoin de serrer nos amis et nos proches dans nos bras, mais on ne peut pas. C’est pour cela qu’il y a eu autant de monde dans les rassemblements à Montréal, on a besoin d’être ensemble», souligne M. Chantrel.
L’homme de 36 ans se dit touché par le flot d’appuis de la population québécoise.
«C’est certain que ça nous fait chaud au coeur, tous ses messages de sympathies des Québécois. Même nos amis en France remercient le Québec pour son soutien et nous ne sommes pas près de l’oublier», croit M. Chantrel.
En dehors des rassemblements, les Français dans la métropole se sont surtout réunis dans des appartements, en petits groupes, pour se soutenir et suivre au fur et à mesure la situation aux nouvelles, selon M. Chantrel.
«Je suis dévasté. C’est surréaliste. Je navigue entre cauchemar et réalité», témoigne Franck Hénot, français d’origine, âgé de 50 ans et établit depuis de nombreuses années dans le quartier.
Heureusement, tous ses proches en France sont sains et saufs.
D’ailleurs, plusieurs Français demeurant dans Le Plateau-Mont-Royal n’ont pas voulu commenter les événements, se disant souvent incapable de trouver les mots justes pour témoigner d’un tel drame.