Plateau: Des trottoirs refaits trois semaines après avoir été coulés

Des trottoirs de l’avenue Laurier Est, construits il y a trois semaines, ont été démolis et refaits lundi, parce qu’ils ne répondaient pas aux normes de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal.

Ce sont les bateaux pavés de trottoir, soit l’abaissement dans la chaussée pour l’accessibilité universelle, qui auraient été construits en ne suivant pas les normes, par l’entreprise responsable du chantier, Catalogna et Frères Lte.

«Ils ont été reconstruits aux frais de l’entrepreneur. Les niveaux des bateaux pavés étaient trop bas, donc le drainage de l’eau de la chaussée vers les caniveaux n’aurait pas pu se faire correctement. Il y aurait eu des accumulations d’eau vis à vis les bateaux pavés», spécifie la chargée de communications de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, Catherine Piazzon.

Les trottoirs aux intersections des rues Saint-Denis côté Ouest, Drolet, côté Est et Ouest, ainsi que l’avenue Henri-Julien côté Est sont touchés.

Le chantier s’inscrit dans le cadre de la deuxième phase de la reconfiguration de l’avenue Laurier Est, un investissement de 1,16 M$ de l’administration locale.

Le conseiller de Ville, Richard Ryan, explique que la modification s’est faite suite à une inspection du chantier. Pour lui, le tout témoigne de l’importance de la surveillance par la Ville des travaux en cours.

«Grâce à nos inspecteurs, on a pu s’apercevoir de cette erreur et demander à ce que l’entrepreneur la rectifie rapidement, pendant que la rue était encore en travaux. Ainsi, il n’y a pas de retard dans le chantier et c’est un correctif de seulement 24 heures», assure M. Ryan.

Un commerçant privé de son trottoir, à nouveau, a l’intention d’intenter des procédures de dédommagement auprès de l’arrondissement.

«Les travailleurs avaient déjà dévié les piétons de l’autre côté de la rue. Ils avaient brisé trop rapidement le trottoir et mon commerce en a donc été privé pendant un mois. Les personnes à mobilité réduite n’avaient plus accès à mon commerce», s’insurge le propriétaire du Marché Laurier, Guy Allaire.

Ce dernier signale que plusieurs incidents ont troublé le chantier, notamment deux fuites de gaz.

«Ils font des gaffes et c’est nous (les commerçants) qui payons pour. Ça commençait à se rétablir depuis la fin des travaux vendredi, mais là, il y a ça encore. Ils ont creusé à quatre reprises, parce qu’ils ne trouvaient pas le problème avec les égouts», relate M. Allaire.

L’entreprise responsable du chantier s’est contentée de répondre qu’elle suivait les devis de la Ville de Montréal.

«Nous tenons à vous confirmer que nous respectons les plans et devis prévus au contrat», spécifie, via courriel, l’ingénieur de l’entreprise, Marco Cuzzolini.