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Pâtisserie Solignac: l’authenticité provençale

Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

Chaque semaine, Le Plateau vous propose de rencontrer l’un des nombreux commerçants œuvrant dans le quartier. Qu’il soit le petit nouveau, le secret bien gardé ou le bien établi, le journal vous fera découvrir ou redécouvrir ces endroits qui rendent Le Plateau-Mont-Royal unique. Cette semaine: Pâtisserie Solignac, ouverte depuis février sur la Main.

Geoffrey Solignac, un maître-pâtissier originaire de Provence est tombé en amour avec la métropole en 2009, lors d’un vol annulé vers la France, qui l’a forcé à rester un jour à Montréal. Il demeurait alors à San Francisco. «C’était les avantages de la France et des États-Unis, sans les désavantages», souligne le commerçant.

Il s’est donc mis à envoyer des curriculum vitae et tous l’ont rappelé. Il est ainsi devenu en 2010 maître-pâtissier chez la pâtisserie-boulangerie polonaise Wavel. Il y œuvre pendant près de six ans, puis une autre opportunité se présente.

«La succursale sur Saint-Laurent ne fonctionnait pas bien, parce que la personne qui la dirigeait n’était pas du milieu. Le propriétaire voulait la fermer, j’ai proposé de la racheter, en changeant pour Pâtisserie Solignac. On a toujours eu de très bons rapports, alors il a accepté.»

Pour l’artisan avec 25 ans d’expérience, il était essentiel de se distinguer des autres pâtisseries françaises. L’entrepreneur avait déjà de l’expérience en affaire, avec une compagnie de production de croissants et pâtisserie crue, distribuée partout aux États-Unis qu’il avait vendue.

«Actuellement, il y a soit la pâtisserie parisienne haut de gamme ou de l’industriel avec les chaînes à Montréal. Je voulais recréer une pâtisserie de village, comme chez moi. J’offre des produits simples, pas chers et bons», ajoute M. Solignac.

Sa spécialité? Les beignets à la pomme. «Je fris des beignets toute la journée. C’est toujours frais. Je fais une compote de pommes au début de la semaine et j’en fais jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus. Si je vois de belles fraises, je fais des pâtisseries avec cela. C’est très artisanal et je m’adapte en fonction des saisons.»

L’atmosphère du commerce veut rappeler le vieux continent avec des classiques de la chanson française attisant la nostalgie. «Je fais des babas au rhum, St-Honoré, des éclairs et évidemment des croissants. Bref, je me concentre sur les classiques.»

Jusqu’ici, les affaires vont bien, même si toute la clientèle de l’ancien établissement n’a pas nécessaire apprécié le changement. «Je crois qu’on vient de dépasser le cap des grands-mères polonaises déçues. On a gagné de la nouvelle clientèle et avec Mural qui commence bientôt, ça va beaucoup nous aider à nous faire connaître.

L’an dernier, quand c’était Wavel, durant les week-ends du festival, on triplait les ventes de beignets», souligne M. Solignac.

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