Opposition à un éventuel projet de transport de marchandises

Photo: Archives TC Media

L’acquisition d’un terrain vacant par l’entreprise Ray-Mont Logistiques, une entreprise spécialisée en transport de légumineuses, dans le secteur industriel Dickson continue de soulever bien des questions de la part des résidents du quartier.

Les citoyens ont donc été conviés à deux soirées d’information organisées par les conseillers municipaux Laurence Lavigne Lalonde et Éric Alan Caldwell de Projet Montréal, pour discuter des enjeux de ce dossier.

En compagnie de l’instigatrice du groupe Mobilisation citoyenne pour la gestion de l’ancienne fonderie, les deux élus ont dressé un bilan de la situation.

Ray-Mont Logistiques a acquis en janvier dernier un terrain d’une superficie d’environ 240 000 pieds carrés dans le secteur Dickson, sur le site de l’ancienne fonderie au coût de près de 20M$.

L’entreprise souhaiterait y installer une plate-forme intermodale pour faire transiter des produits agricoles vers le port de Montréal.

Les intentions du nouveau propriétaire font craindre le pire aux résidents du quartier et ceux-ci ne se sont pas fait prier pour le faire savoir. Depuis que l’entreprise a entrepris des travaux pour décontaminer le site, la mobilisation citoyenne s’organise.

Plusieurs opposants assistaient d’ailleurs aux soirées organisées par les deux conseillers de Projet Montréal, dont celle de jeudi qui a rassemblé une trentaine de citoyens.

«Nous vivons déjà dans la poussière, le bruit, les vibrations et les désagréments liés aux opérations portuaires. Nous vivons parmi les grues et les conteneurs. Il faudrait arrêter de nous en ajouter de plus en plus», ont souligné les gens présents.

Les deux élus de Projet Montréal croient que la vigilance est de mise pour que la qualité de vie des résidents ne fasse pas les frais des décisions qui seront prises.

Ils sont en accord avec un projet industriel léger pour la partie sud et un projet résidentiel pour la partie nord. La réduction des nuisances doit toutefois être un élément prépondérant.

Il y a moyen de faire des choses très intéressantes comme ce qui s’est fait à Victoriaville avec l’éco-parc industriel, estiment les deux conseillers municipaux. Il faut simplement mettre en place un cadre réglementaire pour permettre de créer l’éco-parc industriel le plus innovateur de l’est du Canada, ajoutent-ils.

Le groupe Mobilisation citoyenne pour la gestion de l’ancienne fonderie a initié une pétition en ligne et une page Facebook pour s’opposer aux intentions de Ray-Mont Logistiques. Jusqu’à maintenant, la pétition compte près de 430 noms et la page Facebook est suivie par 333 membres.

Ils entendent bien se faire entendre ce soir, lors du prochain conseil d’arrondissement de Mercier – Hochelaga-Maisonneuve.

De son côté, le maire de l’arrondissement, Réal Ménard, trouve que ses collègues jouent «un jeu dangereux» alors qu’aucun projet officiel n’a encore été présenté par le promoteur aux élus.

«Je ne crois pas que Mme Lavigne Lalonde et M. Caldwell ont fait preuve de la maturité nécessaire à leurs fonctions, de commenter M. Ménard. C’est un dossier difficile qui nécessite des nuances.»

Que les citoyens souhaitent obtenir de l’information, c’est normal, pense le magistrat. Il a d’ailleurs proposé de mettre sur pied un comité de bon voisinage et le promoteur serait ouvert à y participer, selon l’élu.

«Mais encore faut-il qu’un projet concret ait été déposé», insiste M. Ménard, qui du même coup assure qu’il travaillera pour que la qualité de vie des citoyens soit respectée.

TC Media a laissé des messages auprès de Ray-Mont Logistiques, mais n’a pas reçu de retour d’appel.

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