Congestion: pire que jamais selon les camionneurs

Uber ne cache pas ses intentions de prendre de l'expansion dans tout le marché canadien du camionnage dans un avenir très rapproché. Photo: Archives TC Media

La multiplication des chantiers routiers et la congestion qui en découle sont devenues un véritable fléau pour l’industrie du camionnage. Les retards de livraison s’accumulent et les frais d’exploitation des entreprises sont à la hausse.

«Je comprends que c’est un passage obligé pour maintenir les infrastructures, mais cette année la congestion routière est plus intense et constante que jamais», indique Marc Cadieux, président-directeur général de l’Association du camionnage du Québec.

Ce qui prenait auparavant un temps de deux heures pour se rendre à destination et effectuer une livraison prend aujourd’hui deux à trois fois plus de temps, selon M. Cadieux.

La conséquence étant une hausse des coûts des carburants pour les camionneurs. Et au final celle-ci est refilée en partie aux consommateurs, ce qui se traduit par une hausse du coût des produits pour les gens.

Dans l’est de Montréal, les travaux d’optimisation de l’autoroute 25 compliquent les tracés des camionneurs et dans l’Ouest, ce sont les travaux de l’échangeur Turcot.

«Se rendre au port de Montréal demeure ardu pour les camionneurs. Il faut compter plus d’une heure supplémentaire. Tous les commentaires colligés de la part de nos membres font état de bouchons partout», fait remarquer M. Cadieux.

Ce dernier, qui se qualifie comme un grand défenseur du transport en commun, invite les automobilistes solos à repenser leur façon de se déplacer.

«Moi mes marchandises ne peuvent pas prendre le transport en commun. En Europe, le transport collectif est un mode de vie. Ici, il y a encore beaucoup place à l’amélioration.»

La congestion routière sur les autoroutes, ponts et artères majeurs à Montréal a coûté 1,9M$ en 2008, selon une étude publiée en 2014, commandée par le ministère des Transports du Québec. Une augmentation de 19% par rapport à l’étude précédente publiée en 2008, basée sur l’année de référence de 2003.

Les coûts des retards subis par les usagers de la route constituaient l’essentiel des coûts de la congestion aux périodes de pointe du matin et du soir. Le rapport estimait que près de 68 millions d’heures avaient été perdues par l’ensemble des automobilistes et les usagers du transport en commun dans les bouchons de circulation de Montréal.

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