Une ruche à l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal

Photo: Steve Caron/TC Media

L’Institut universitaire en santé mentale de Montréal a de nouveaux «pensionnaires». Une ruche pouvant accueillir jusqu’à 50 000 abeilles a été installée sur le toit du bâtiment dans le cadre d’un projet-pilote.

«Ça faisait déjà trois ou quatre ans que je réfléchissais à un tel projet, confie André Chabot, ancien enseignant en horticulture et aménagement paysager maintenant consultant au CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal. C’est une belle initiative de développement durable et notre site s’y prêtait bien.»

La présence de nombreux végétaux sur les terrains de l’Institut et de boisés à proximité permettront aux abeilles d’avoir tout ce qu’il faut sous la main pour se nourrir.

Elles pourront aussi sortir de leur environnement immédiat, puisque de manière générale, les abeilles se promènent dans un rayon de cinq kilomètres.

Le projet a été réalisé en collaboration avec Alvéole, une entreprise qui fait la promotion de l’apiculture urbaine.

Celle-ci s’est chargée de l’installation de la ruche et s’occupera de son entretien. Les employés de l’Institut pourront cohabiter sans peine avec leurs «nouvelles colocataires».

«Les « Apis Mellifera Ligustica » sont des abeilles très dociles. Les gens peuvent les approcher sans danger. Il suffit de rester calme et de ne pas faire de gestes brusques. Aucune combinaison n’est nécessaire avec cette espèce italienne», explique Seychelle Collard, d’Alvéole.

Dès leur arrivée, elles suscitaient déjà beaucoup de curiosité et de questions auprès du personnel. Même les plus craintifs ont osé s’approcher.

Après les trois ou quatre premiers jours pour se familiariser avec leur nouvel environnement, elles pourront se mettre au travail. D’ici le mois de septembre, 10 kilos ou plus de miel devraient être produits.

Le miel sera remis à la Fondation de l’Institut puis vendu afin d’amasser des fonds.

Le consultant en horticulture du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal voit grand. Atelier de formation auprès des employés intéressés, apithérapie auprès des patients, ajouts de nouvelles ruches, exportation du projet dans d’autres établissements du CIUSSS, il évoque plusieurs possibilités.

«C’est une première expérience, mais ça ne s’arrêtera sûrement pas là…», rêve-t-il.

Mais à voir les premières réactions suscitées par le projet, M. Chabot peut déjà dire mission accomplie.

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