Des ressources supplémentaires pour mettre fin à l’isolement dans Mercier-Est

Dans Mercier-Est, l’isolement de la population est devenu un des enjeux majeurs du quartier. C’est du moins la conclusion que tirent plusieurs organismes communautaires et intervenants locaux à la suite d’une analyse du territoire.

Un isolement qui n’est pas sans lien avec une augmentation de la pauvreté chez bon nombre de résidents du secteur. Pour briser cet isolement est né le projet «Mercier-Est en réseau».

Les organismes communautaires du quartier ont constaté leurs limites à rejoindre certaines personnes vulnérables: celles qui ne passent pas par les ressources communautaires ou qui démontrent une résistance à demander de l’aide.

Pour pallier ces obstacles, des travailleurs de proximité sillonnent le quartier pour rejoindre ces citoyens isolés. Ils sont notamment intégrés au personnel du Chez-Nous de Mercier-Est pour ce qui a trait à la clientèle aînée ou encore à l’Antre-Jeunes de Mercier-Est pour ce qui est des adolescents et jeunes adultes.

Mais aucun pour rejoindre les gens de 30 à 55 ans. C’est ce que vient combler le projet «Mercier-Est en réseau».

L’embauche de cette nouvelle travailleuse de proximité, Johanna Duprey, permettra dorénavant de desservir toutes les clientèles de Mercier-Est. Elle sera rattachée à la Maison des familles de Mercier-Est.

Elle sillonnera les parcs, commerces et autres lieux publics de l’arrondissement. Elle sera disponible pour ceux qui ont besoin de parler, de se confier ou d’être dirigés vers les bonnes ressources communautaires du quartier dans le cas de problématiques particulières.

Sur le terrain son arrivée se fait déjà sentir. En poste depuis un peu plus de huit mois, elle a mené des interventions auprès d’une quarantaine de citoyens. Des gens qui, parfois, n’avaient besoin que d’une oreille attentive ou dans d’autres cas ont nécessité des actions plus poussées.

Mettre fin à l’isolement… un objectif commun
Le projet «Mercier-Est en réseau» est une réalisation de la table de concertation Solidarité Mercier-Est et de la Maison des familles de Mercier-Est.

Il est soutenu par Centraide du Grand Montréal grâce au Projet Impact Collectif (PIC), qui se veut un levier économique pour favoriser la mobilisation des différents acteurs d’un quartier. Cela se traduit par un financement d’environ 100 000$ annuellement pour les cinq prochaines années.

«Le PIC nous permet de soutenir des initiatives innovatrices qui répondent aux besoins d’une communauté. Le projet «Mercier-Est en réseau» est très inspirant», avoue Myriam Bérubé, de Centraide du Grand Montréal.

En plus d’une travailleuse de proximité supplémentaire, le financement de Centraide du Grand Montréal permet d’embaucher une chargée de projet dédié spécifiquement au projet «Mercier-Est en réseau».

Celle-ci sera responsable de développer des stratégies visant à briser l’isolement par le biais d’outils concrets et à assurer la pérennité du projet par un financement adéquat.

Plusieurs idées ont d’ailleurs commencé à germer, dont l’implantation de bornes interactives dans des commerces du quartier.

«Ces bornes permettraient aux gens d’avoir accès à une liste des organismes communautaires de Mercier-Est, aux ateliers et activités à venir dans le quartier par exemple», indique Marilou Vigneau, la chargée de projet de «Mercier-Est en réseau».

Le nombre de bornes interactives à implanter n’a pas encore été déterminé. Des approches doivent d’abord être faites auprès des commerçants du quartier pour valider leur intérêt à accueillir une telle installation dans leur établissement.

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