Quatre ans d’aventures au bout du monde pour Yanick Daoust

Photo: Steve Caron/TC Media

Conscient qu’il devra vivre avec une maladie mentale toute sa vie, Yanick Daoust a décidé de tout quitter, de partir à l’aventure durant quatre ans à travers le monde et d’écrire un livre sur son expérience à son retour. Pour lui, il était impensable de laisser son trouble bipolaire prendre le dessus sur ses rêves.

M. Daoust est étudiant à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) lorsqu’il reçoit son diagnostic en 2007. Il poursuit alors des études en gestion et il est membre de l’équipe de basketball de l’université.

Il vivait normalement, avec ses hauts et ses bas, comme tout le monde. Sauf que dans son cas, ses hauts étaient très haut et ses bas très bas. Mais il était loin de se douter qu’il souffrait d’un trouble bipolaire.

«Quand les médecins m’ont annoncé la nouvelle, j’étais sous le choc. Je plongeais dans un univers qui m’était alors inconnu et ça été difficile à accepter. J’ai dû m’adapter à ma nouvelle condition», se remémore-t-il.

Après un séjour à l’Institut universitaire de santé mentale de Montréal et à l’aide d’une médication appropriée, il reprend le dessus.

Il retrouve une autonomie complète, mais sait très bien qu’il devra prendre ses pilules pour le reste de sa vie.

À la découverte du monde et de soi
Après un stage à Montpellier, dans le cadre de ses études universitaires, il décide de prendre la route.

À la Coupe du monde de soccer au Brésil, M. Daoust a été embauché comme vendeur de bière lors des rencontres au stade Itaquerao de Sao Polo.

L’ancien élève de l’école Guillaume-Couture et de l’école secondaire Louis-Riel, dans Mercier-Ouest, en a fait du chemin. De 2010 à 2014, il visitera plus d’une cinquantaine de pays.

Au fil de ses rencontres et expériences, il tient religieusement un carnet de bord dans lequel il consigne ses moindres faits et gestes.

Seul à l’autre bout du monde, la solitude lui a permis de se connaître plus que jamais. Elle a eu un effet salutaire sur M. Daoust.

Salutation du Dalaï-lama, Coupe du monde de soccer au Brésil, dépôt des cendres de son père dans le triangle des Bermudes, l’immensité de la chaîne himalayenne; ce sont ces événements et rencontres qu’il partage dans son livre «Le Random, de l’asile au bout du monde».

Petite pause pour partager de la tsampa, un met traditionnel tibétain, en compagnie de deux amis réfugiés.

«Le livre n’était pas planifié, avoue l’auteur. À mon retour au pays, j’ai eu un véritable choc culturel. J’ai eu envie de faire voyager les gens par le biais de mes aventures.  Je voulais aussi leur montrer que ce n’est pas parce que l’on a une maladie mentale que l’on ne peut pas réaliser ses rêves.»

Aujourd’hui, M. Daoust est de retour sur les bancs de l’université. Il étudie en coopération internationale, une suite logique de son périple autour du monde.

Il continue de rêver à tous ses paysages lointains et prévoit déjà de reprendre éventuellement la route.

«Le Random, de l’asile au bout du monde» est disponible à la librairie Le Parchemin et à la Coop de l’UQAM.

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