Premier match local pour les Bouledogues

Les Bouledogues de l’école secondaire Édouard-Montpetit ont vécu un moment historique, le 16 octobre dernier. La nouvelle formation de hockey a joué pour la première fois devant ses partisans, à l’aréna Saint-Donat.

Les joueurs ne voulaient pas manquer cette chance de montrer leur talent, mais aussi leur reconnaissance aux spectateurs, dont plusieurs ont pris une journée de congé pour assister à la rencontre, qui a eu lieu un jour de semaine, en début d’après-midi. Les sportifs ont alors décroché la victoire par la marque de 3 à 1 devant les Sphinx du collège l’Assomption.

« C’est le fun pour les jeunes. Ils désiraient offrir quelque chose de bon à domicile », laisse savoir l’entraîneur-chef, Benoit Barbeau.

Leur tâche a été compliquée dès le début du match. Les Bouledogues ont passé près de la moitié de la première période en désavantage numérique.

« C’était une occasion de pratiquer notre jeu défensif. La saison est jeune. Il y a beaucoup d’éléments sur lesquels on a travaillé, mais qui ne sont pas encore finalisés. Ça leur donne l’opportunité de les appliquer. Dans le six minutes de punition [Hugo Di Tomasso a reçu une pénalité de six minutes pour coup à la tête], l’objectif était de sortir de là sans but, et ç’a été fait. Ils ont fait de bonnes choses. C’est très positif », affirme M. Barbeau.

Le développement avant la victoire

L’entraîneur-chef des Bouledogues n’accorde que peu d’importance aux résultats des matchs au cours de la saison. Pour lui, le développement du joueur passe avant les gains.

« On ne visera pas la victoire à tout prix. Nous, [l’équipe d’entraîneurs] on travaille sur le processus, et les jeunes priorisent le résultat. On voit plus loin qu’eux », analyse-t-il.

D’ailleurs, le pointage au tableau indicateur ne devrait avoir aucun impact sur la façon d’enseigner le hockey, soutient M. Barbeau.

« Les matchs ne devraient pas influencer les pratiques. Un entraîneur organisé doit avoir une planification annuelle et ne pas bâtir ses entraînements sur le résultat de la dernière game ou sur l’adversaire de dimanche prochain. Le premier mois, on travaille un élément, le deuxième mois, c’est autre chose et ainsi de suite, pour qu’il y ait une progression tout au long de la saison », souligne-t-il.

« Il ne faut pas préparer les pratiques de façon émotives, poursuit-il. Le Canadien de Montréal va agir ainsi, mais ils doivent gagner à tous les matchs. Avec un groupe de joueurs qui est en apprentissage, ça ne peut pas être comme ça. C’est certain qu’au début de l’année, ce n’est pas tout qui peut fonctionner. C’est impossible à cet âge-là. Ce sont des jeunes en développement. Ils ont un certain millage dans le hockey, mais ce n’est pas encore complet. »

Dans un processus de formation, le calibre de l’adversaire peut avoir un effet important sur la motivation des athlètes.

« Notre premier match a été un tournant dans notre saison [les Bouledogues avaient perdu 10 à 0 devant le collège Charles-Lemoyne]. Je m’en suis servi dans mes discours pour que les joueurs élèvent leur jeu à l’entraînement. Quand on se pratique tout le temps entre nous, on s’habitue à une certaine vitesse. Quand on affronte une équipe plus forte, c’est beaucoup plus vite que ce que l’on fait. Un entraîneur se sert de ces défaites-là pour en tirer des leçons. Ç’a été notre meilleure pratique de la saison. La game suivante, on a gagné 6-0 », mentionne-t-il.

Toutefois, M. Barbeau a constaté une grande différence entre les calibres des formations de la Ligue de hockey scolaire juvénile du Québec. « On s’est rendu compte qu’il y avait une grosse parité dans la ligue entre les plus forts, les moyens et les plus faibles. Quand on travaille fort à l’entraînement et qu’on rencontre une équipe qu’on est capable de battre, c’est-à-dire du même calibre que nous, et qu’on sort gagnant, c’est encourageant pour les jeunes », indique-t-il.

Les Bouledogues poursuivent leur série de matchs à domicile. Ils accueilleront le collège Charles-Lemoyne, le 22 octobre, l’école secondaire Cap-Jeunesse, le 24 octobre et le John Rennie High School, le 30 octobre, à 14 h, à l’aréna Saint-Donat.

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