Crise d’identité…

Une collaboration citoyenne de Suzie Miron

Au lendemain d’une élection historique aux résultats on ne peut plus imprévisibles, mes réflexions m’ont menée à remettre en question notre système de votation. Mais avant même de pouvoir se réjouir, un événement tragique est venu nous rappeler la fragilité de notre démocratie. Et si cela cachait quelque chose de plus profond?

L’élection provinciale du 4 septembre 2012 passera à l’histoire pour plein de bonnes raisons. Évidemment que le Québec ait élu pour la première fois une femme à la plus haute fonction de l’État y est certainement la plus rafraichissante nouvelle de ce nouveau chapitre de notre destin. Mais on est loin de la coupe aux lèvres… Cette victoire du PQ n’a rien à voir avec les dernières grandes vagues qui ont déferlées dans le monde politique, et les résultats satisfassent certainement beaucoup plus de monde qu’on semble vouloir laisser croire.

http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/dechiffrer-lelection-de-2012/16566/

Malheureusement, un tragique événement a rapidement déstabilisé la population qui avait timidement décidé de changer de gouvernement. Ébranlant encore plus la confiance chancelante que le peuple québécois tentait de se redonner. Un peu comme si le destin venait lui rappeler que la bêtise humaine se cache souvent là où on n’aurait jamais pu soupçonner.

http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/358768/nous-sommes-tous-responsables-de-l-attentat-du-metropolis?fb_action_ids=10151000935751829&fb_action_types=og.recommends&fb_source=timeline_og&action_object_map=%7B%2210151000935751829%22%3A349096218510233%7D&action_type_map=%7B%2210151000935751829%22%3A%22og.recommends%22%7D&action_ref_map

Je tente moi-même d’y trouver un sens depuis plusieurs jours, en jasant avec mes collègues ou en lisant une tonne de billets plus pertinents les uns que les autres. Est-ce que ce serait tabou que de croire qu’au Québec, nous nous battons avec des mots et non des armes, avec des votes et non des coups de feu. Et il est essentiel que nous tentions d’écouter ce que chacun a à dire.

Je suis tombé sur ces 2 chroniques dans l’Actualité, qui nous permet de comprendre un peu mieux comment les Anglos du Québec vivent ici avec un nouveau gouvernement séparatiste…

http://www2.lactualite.com/freed/2012/09/08/lettre-dun-anglo-a-pauline-marois/

http://www2.lactualite.com/freed/2012/03/15/josh-freed-anglophone/

Il faudra sans aucun doute ouvrir cette boîte de Pandore qu’est le débat linguistique au Québec et faire un examen de conscience honnête et sincère.

 http://www2.lactualite.com/josee-legault/2012/09/11/les-preposes-au-sens-i/

Enfin, j’ai trouvé écho dans les articles qui suivent, car depuis plusieurs années, je clame haut et fort que Québec laisse Montréal de côté jusqu’à ignorer son rôle primordial dans l’économie de la province.

http://www.ledevoir.com/politique/montreal/357137/les-remedes-proposes-pour-montreal

http://www.ledevoir.com/politique/quebec/358919/montreal-un-probleme-qu-on-ne-veut-pas-voir

Depuis les fusions/défusions, nous les Montréalais sommes devenus la risée du reste de la province. Les journalistes se trompent régulièrement sur l’appellation des quartiers ou sur leurs frontières. Plusieurs citoyens ne sachant même pas dans quel arrondissement ils habitent. Le sentiment d’appartenance est tellement effrité que l’on se doit de retourner aux sources pour que la population se sente elle aussi interpelée, concernée et mobilisée par ce qui se passe.

Les prochains mois, voire années, seront décisifs pour notre ville, notre province et notre actuel pays. Je reconnais que cela a l’air gros dit comme ça, mais il faudra se mobiliser pour se positionner sur l’échiquier mondial. Saurons-nous retrouver notre identité?

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