Mettre fin au vol de cuivre

Le maire de l’arrondissement Anjou, Luis Miranda, souhaite mettre fin au fléau que représente le vol de cuivre. Lors du conseil d’arrondissement du 3 avril dernier, les conseillers ont approuvé la soumission d’un projet de loi dont pourrait se doter les municipalités pour contrer ce type de vol.

M. Miranda a soumis sa résolution au conseil municipal de la Ville de Montréal. Il souhaite qu’une loi oblige les acheteurs de cuivre à avoir un registre qui identifie la provenance de celui-ci lorsqu’ils l’acquièrent.

« Il faut qu’il y ait un contrôle. Un peu comme les magasins de prêt sur gages, qui sont obligés de tenir des registres », explique le maire.

Depuis déjà plusieurs années, l’arrondissement a été victime de plusieurs vols et tentatives de vols de fils de cuivre notamment dans les parcs Roger-Rousseau, Lucie-Bruneau et Des Roseraies.

« Avec tout ce qui se passe, on veut qu’il y ait un meilleur contrôle, parce que les gens qui volent le cuivre, le vende dans différents endroits et ils sont souvent payés en argent comptant. On aimerait qu’il y ait un registre. Chez nous, c’est 10 km de cuivre qui ont été volés et on croit qu’on devrait être en mesure de retracer sa provenance », indique le maire d’Anjou.

Dans le sommaire décisionnel de la séance du conseil du 3 avril, les dommages occasionnés par ces vols représentent des pertes estimées à près de 100 000 $ que ce soit pour le remplacement des fils volés ou pour les travaux de réparation.

« Nous, on dit qu’il y a un problème, qu’il faut le régler et qu’il faut trouver des solutions. À partir de là, soit qu’on attaque le problème ou qu’on le balaie en dessous du tapis. Moi, je dis qu’on ne peut plus balayer ça en dessous du tapis. Perdre autant d’argent pour un arrondissement comme le nôtre c’est beaucoup trop. Et ce n’est pas seulement cette année ou l’année dernière : à tous les ans on a le même problème », déplore M. Miranda.

Selon le maire, il est important de s’attaquer au problème le plus rapidement possible. Il pense que le problème ne peut que s’aggraver : car depuis les dernières années, le prix du cuivre, tout comme celui d’autres métaux, ne cesse de s’accroitre en raison de la demande croissante de ce type de métaux.

Encore dans le sommaire décisionnel de la dernière séance, il est indiqué que selon des données récentes, « le nombre de plaintes au Québec pour des vols de cuivre est passé de 267 en 2009 à 516 en 2010. La valeur des vols a ainsi fait un bond de 400 238 $ à 985 112 $ pendant la même période ».

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.