Indice de canopée : Anjou parmi les derniers!

Le couvert boisé de l’arrondissement d’Anjou n’est pas à envier. À la suite du dévoilement du Plan d’action canopée 2012-2021, l’arrondissement se classe au 17e rang (sur 19), avec un indice de canopée de 10 %, soit 12 points de pourcentage sous la moyenne montréalaise.

« En termes de planification pour les années à venir, nous en sommes au stade embryonnaire », indique la directrice du Service du développement du territoire, Isabelle Ménard. Elle explique qu’une rencontre avec la Ville de Montréal au cours des prochaines semaines permettra de savoir comment l’arrondissement s’alignera pour les actions à prendre pour la valorisation de la plantation d’arbres.

Rappelons que l’indice de canopée se réfère au pourcentage d’ombre procuré par le feuillage des arbres sur un territoire donné. Actuellement, ce n’est que 5 % du territoire angevin qui est consacré aux espaces verts, un chiffre en dessous de la moyenne montréalaise qui est de 10 %. Lorsqu’on ajoute les municipalités au palmarès, Anjou se classe au 30e rang sur 34.

Le rapport indique que la particularité d’Anjou est que le secteur industriel est très présent, il occupe 23 % du territoire soit presque autant que le secteur résidentiel qui lui occupe 27 % du territoire.

« En considérant l’étendue du secteur industriel, Anjou aurait avantage à se donner pour objectif d’augmenter l’indice de canopée dans ce secteur d’occupation », peut-on lire dans le rapport.

On fait également référence au secteur du commerce au détail. « Les vastes stationnements des centres commerciaux, dépouillés d’arbres importants, contribuent à la formation d’îlots de chaleur.[La présence d’arbres] intercepte la pluie, ce qui ralentit l’écoulement vers l’égout en période de pointe », souligne-t-on.

Le rapport indique également qu’au cours des quatre dernières années, la plantation d’arbres n’a pas semblé être une priorité pour l’arrondissement. Pour la période de 2007-2010 seulement 57 arbres ont été plantés. Le directeur des travaux publics de l’arrondissement, Réal Lafleur, soutient que c’est le budget serré de l’arrondissement qui fait en sorte que le verdissement d’Anjou ne soit pas prioritaire.

Pour l’année 2012, un montant de 50 000 $ a été prévu pour la plantation d’arbres. M. Lafleur souligne que ce sont entre 50 et 70 arbres qui pourront ainsi être plantés sur le territoire angevin, nombre que l’arrondissement souhaite voir augmenter dans les prochaines années.

Pour ce qui est des secteurs d’habitation, l’indice de canopée se compare à la moyenne montréalaise. On constate toutefois que le milieu pourrait accueillir une canopée plus abondante.

Montréal veut augmenter le couvert boisé de l’île

Adopté en juin dernier, le Plan d’action canopée 2012-2021 vise à faire passer l’indice de couvert arborescent sur l’île de Montréal de 20 % à 25 % et ce, d’ici 2025. Des 300 000 arbres qui devront être plantés pour atteindre cet objectif dans les 19 arrondissements montréalais et les autres municipalités de l’île, environ 12 000 devront l’être à Anjou.

C’est à partir de l’indice de canopée de l’île de Montréal, qui a été évalué à 20,3 % à l’aide de photographies aériennes prises en 2007, qu’une étude a établi en 2011 qu’une hausse de cinq points de pourcentage était nécessaire. Cela équivaut à planter en 10 ans autant d’arbres (300 000) que pourraient en contenir par exemple, 65 parcs La Fontaine.

« Où sont les îlots de chaleur, il y a absence de végétation. Ce n’est pas compliqué », affirme de son côté Daniel Desjardins, chef de la division arboriculture à la Direction des grands parcs et du verdissement de la Ville de Montréal.

Avec la collaboration de Samuel Leduc-Frenette