Le GEMO pourra accueillir 260 ménages pour le Magasin-Partage de Noël
Caron Steve - TC Media
Le contexte économique demeure difficile pour bien des familles du quartier et les besoins sont toujours criants.
«Aux prestataires d’aide sociale s’ajoutent de plus en plus de petits salariés qui ont de la difficulté à joindre les deux bouts. Les travailleurs au salaire minimum sont plus nombreux qu’avant à solliciter notre aide», remarque Renée DesRosiers, directrice du GEMO.
Et le financement des organismes communautaires ne suit pas toujours l’augmentation de la clientèle. Le contexte d’austérité imposé par le gouvernement libéral n’a rien de rassurant pour les organismes. Ils sont inquiets.
«Les subventions ne comblent pas tous les besoins. Nous tentons de faire le maximum avec ce que nous recevons. Ce n’est pas toujours facile», avoue la directrice.
Nouveau local
Dans leur nouveau local, situé au 6765, de la rue de Marseille, les bénévoles du GEMO mettent les bouchées doubles.
À quelques semaines du Magasin-Partage de Noël, qui se tiendra les 16, 17 et 18 décembre, les bénévoles complètent leur déménagement.
Après avoir appris que l’organisme devait déménager, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) ayant décidé de reprendre les locaux qu’elle louait au GEMO, la directrice et son équipe ont finalement trouvé un nouvel emplacement après 18 mois d’efforts.
«Nous avons réorganisé notre espace de travail, souligne Mme DesRosiers. Notre local est plus petit que ce que nous avions. Il compte 1000 pieds carrés de moins, ce qui a amené des changements à l’interne. Mais nous continuons d’offrir les mêmes services : épicerie solidaire, ateliers culinaires, cuisine collective, etc.»
L’organisme reprend tranquillement son rythme de croisière. Depuis son déménagement, il accueille en moyenne 75 familles chaque semaine. Auparavant, ce nombre était de 65.
Le local de la rue de Marseille est plus central, facilement accessible en transport en commun et plus visible. Il rejoint plus facilement la partie nord du quartier.
Pour faire face à l’augmentation de clientèle, le moindre recoin a donc été maximisé.
Le GEMO dispose d’un bail de cinq ans, avec possibilité de renouvellement pour une autre période de cinq ans.
«Tout ce qui a trait aux démarches entourant notre transfert a demandé beaucoup de travail. Nous avons eu la chance de tomber sur un homme d’affaires généreux en Frank Maluorni. Nous pouvons finalement nous tourner vers l’avenir», de conclure avec optimisme Mme DesRosiers.