CLD: un nouveau modèle en devenir

Photo: Collaboration spéciale Chantale Mathieu

On en sait maintenant un peu plus sur l’avenir des 18 Corporations de développement économique communautaire (CDEC) et Centres locaux d’emploi (CLD). Montréal devra maintenir «un point de service» dans six grands territoires, qui ont été redéfinis dans le projet de loi 28, publié le 26 novembre.

À la suite d’une rencontre entre le maire Denis Coderre et des directeurs de centre local de développement (CLD) de Montréal, tenue le 20 novembre en après-midi, il est de plus en plus clair que le modèle de développement économique local présentement en place sera appelé à changer.

Le maire a demandé à ses interlocuteurs de s’asseoir entre eux et de lui proposer un nouveau modèle. Il s’est bien gardé de s’avancer sur la formule à mettre en place.

Tout au plus, il a laissé savoir que dans le contexte économique actuel, avec la baisse du financement en provenance de Québec, les CLD doivent inévitablement revoir leur façon de faire.

Fusion
Le chat est finalement sorti du sac lors du dépôt du projet de loi 28. Les CLD ou CDEC des Villes de Montréal-Est et des arrondissements d’Anjou, de Rivière-des-Prairies – Pointe-aux-Trembles, de Montréal-Nord, de Saint-Léonard et de Villeray – Saint-Michel – Parc-Extension seront fusionnés pour former un seul territoire de développement économique.

Les CDEC et CLD des arrondissements de Ville-Marie, du Plateau – Mont-Royal et de Mercier – Hochelaga-Maisonneuve seront pour leur part regroupés au sein du même territoire économique.

S’il n’a rien contre le fait de vouloir améliorer les processus, Gilles Laplante, directeur du CLD Anjou, espère que les réalités de chaque secteur seront toujours au cœur des préoccupations.

«Dans CLD, la lettre L signifie local et c’est très important. Chaque secteur ou territoire desservi par un CLD a ses particularités. On ne peut faire la même chose partout. Ce qui fonctionne dans Rivière-des-Prairies ou Pointe-aux-Trembles, ce n’est pas nécessairement ce qui fonctionne à Anjou. Il y a des disparités entre les secteurs d’une même région (l’est de Montréal). Le nouveau modèle devra en tenir compte», indique M. Laplante.

L’an dernier, l’enveloppe budgétaire accordée au CLD Anjou était de 300 000$, l’une des plus petites au Québec, malgré tout le dynamisme de son parc industriel.

Avec une baisse appréhendée de 55% de son enveloppe budgétaire, le directeur du CLD angevin se demande bien comment il pourra continuer sa mission.

«Nous avons déjà des moyens limités et nous devrons composer avec un financement encore moindre. Cela signifie qu’il y a des projets que nous ne pourrons soutenir.»

En se retrouvant au sein d’un territoire économique dont la population est de 453 890 résidents et la superficie de 108,83km2 , le CLD Anjou risque d’être qu’une infime partie de l’ensemble, ce qui fait craindre le pire à M. Laplante.

Une rencontre est prévue à la mi-décembre entre les responsables des CDEC et CLD et la direction du développement économique de la Ville, alors que le nouveau modèle serait développé en janvier.

Développement local
Depuis 7 ans, le CLD Anjou a distribué 175 000$ aux jeunes promoteurs;

568 000$ en prêts du Fonds local d’investissement;

140 000$ de subventions en économie sociale;

883 705$ pour l’emploi et les entreprises.

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