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Logement social: la situation se détériore à Anjou

Photo: Steve Caron/TC Media

Dans l’arrondissement d’Anjou, on compte 1700 ménages qui consacrent plus de 50% de leur revenu pour se loger, ce qui représente 16% de tous les ménages locataires angevins, selon les dernières données de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).

Des manifestants du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) ont manifesté, le 22 janvier en avant-midi, devant les bureaux de la vice-première ministre et députée d’Anjou, Lise Thériault, afin de réclamer un financement gouvernemental accru pour le logement social.

La situation du logement social se détériore sur le territoire angevin, indique Marie-Josée Corriveau, du FRAPRU.

«Pour 780 ménages locataires angevins, c’est plus de 80% de leur revenu qui va au logement. Il en reste bien peu pour se nourrir, se vêtir ou encore les médicaments. Les gens sont confrontés à des choix déchirants.»

L’année dernière, il s’est construit quatre fois plus de condos sur l’Île de Montréal que de logements sociaux. Le FRAPRU est inquiet de cette tendance.

«Pour répondre aux besoins les plus urgents, il faudrait construire 50 000 logements sociaux sur cinq ans, soit 10 000 par année. Nous sommes très loin de l’objectif avec environ 3000 unités par année actuellement au Québec», ajoute Mme Corriveau.

Les discussions que l’organisme a eues avec des députés libéraux et des responsables de la Société d’habitation du Québec (SHQ) lui font craindre le pire. Le seul programme consacré au financement de logements sociaux, le programme AccèsLogis, pourrait faire l’objet de coupes budgétaires, à l’aube du second budget du gouvernement Couillard.

L’organisme propose plutôt de reconduire le programme et d’accroître les investissements en matière de logement social.

«Le budget 2015-2016 ne doit pas mettre fin au programme AccèsLogis et il ne doit pas non plus se réduire à une peau de chagrin, alors qu’il est déjà nettement insuffisant devant l’ampleur des besoins», souligne François Saillant, coordonnateur du FRAPRU.

L’attaché politique de la vice-première ministre, Martin Lapointe, a rassuré les manifestants en leur assurant que leur message serait transmis à Mme Thériault.

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