La Ville n’accordera pas le certificat d’occupation à l’imam Chaoui

Photo: Steve Caron/TC Media

L’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve (MHM) n’émettra pas le certificat d’occupation nécessaire à l’imam Hamza Chaoui pour opérer un centre communautaire islamique, rue de Grosbois, dans le quartier de Mercier-Est.

«Pour nous, il est clair que des activités de culte se tiendront dans ce centre communautaire et le règlement de zonage ne le permet pas. Nous n’autoriserons donc pas une demande pour un permis en ce sens», a annoncé le maire de l’arrondissement, Réal Ménard, lors d’une conférence de presse samedi matin.

Il précise qu’à ce moment-ci, aucune demande n’a été adressée en ce sens à l’arrondissement. Seul un permis de transformation a été accordé.

Les élus de MHM ont également l’intention de resserrer leur réglementation afin de mieux définir et encadrer l’appellation «centre communautaire». On veut ainsi exclure toute la question de l’enseignement religieux pour qu’il n’y ait plus d’ambiguïté.

Un avis de motion devrait être déposé dès lundi au cours d’une séance extraordinaire du conseil d’arrondissement.

Présent à la conférence de presse, le maire de Montréal, Denis Coderre, a qualifié M. Chaoui «d’agent de radicalisation et de fomenteur de tensions sociales».

«Il y a des loups solitaires et ils sont le fruit de la radicalisation.» –Denis Coderre

Le maire Coderre, qui appuie les élus de MHM, dit que dans le cas présent, il s’agit d’une notion de sécurité et non pas de brimer la liberté d’expression d’un individu.

«Mon rôle est d’assurer la sécurité des citoyens, affirme-t-il. C’est pourquoi nous intervenons pour empêcher le projet.»

Le magistrat a consulté le directeur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Marc Parent, et les services juridiques de la Ville.

Il est rassuré et prêt à faire face à des recours judiciaires si tel est le cas. Il est convaincu d’agir en toute légalité sur le fond et la forme.

Coderre a invité les arrondissements à revoir leur réglementation, tout en précisant qu’il s’agissait de l’œuvre d’un individu et qu’il ne faut pas généraliser.

 

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