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Une centaine de chats laissés à l’abandon dans un appartement d’Anjou

Photo: Archives TC Media

Une centaine de chats ont été recueillis dans un appartement de l’arrondissement d’Anjou, le 7 juillet dernier, par la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA). La locataire a quitté les lieux, laissant 103 félins à l’abandon derrière elle.

«Ce n’est pas fréquent que l’on récupère autant d’animaux en même temps. Il s’agit de l’une des plus grandes opérations du genre dans la région de Montréal», indique Anita Kapuscinska, porte-parole de la SPCA.

Cette dernière croit que ce type de cas en milieu urbain, étant donné le nombre élevé de chats retrouvés, peut être relié à un problème de santé mentale.

«Cela commence généralement avec quelques chats et de fil en aiguille le nombre augmente considérablement. La locataire a probablement perdu le contrôle.»

Les chats retrouvés n’étaient pas vermifugés, stérilisés et vaccinés. Certains d’entre eux ont eu besoin d’un toilettage en profondeur.

«Dans l’ensemble, ils se trouvaient relativement en bonne santé, souligne Mme Kapuscinska. Plusieurs ont été adoptés lors de notre clinique d’adoption qui s’est tenue du 17 au 19 juillet.»

Surprise totale
À l’arrondissement angevin, la surprise est totale. La directrice à la direction du développement du territoire, Isabelle Ménard, est bouche bée.

En consultant ses dossiers, elle explique que l’unité d’habitation en question n’a jamais fait l’objet de plaintes sous quelques formes que ce soit: salubrité, odeurs, bruit, etc. Seule figure une demande de permis pour un «pitbull», il y a plusieurs mois.

«Même la propriétaire des lieux n’était pas au courant de la situation», fait savoir Mme Ménard.

La réglementation d’Anjou est claire. Les propriétaires de chats doivent enregistrer leur animal et obtenir un permis de l’arrondissement. Leur nombre, dans le cas des chats, est limité à deux par unité d’habitation.

En aucun temps, l’arrondissement aurait permis la présence d’autant de félins dans le même logement, assure Mme Ménard.

Surpopulation et stérilisation
La surpopulation féline est une problématique bien présente. Selon une étude de l’Association des médecins vétérinaires du Québec (AMVQ) de 2013, les Québécois possèdent 1,5 million de chats, ce qui exclut les chats errants, ceux vivant dans des refuges et ceux des boutiques d’animaux. Ils sont présents dans le tiers des foyers.

Les dernières données de la Ville de Montréal font état de 13 600 chats collectés dans les arrondissements qui se sont retrouvés dans un refuge en 2014. Et 75% des chats admis à la SPCA l’an dernier n’étaient pas stérilisés.

Pourtant, il s’agit du meilleur moyen pour éviter la prolifération de la population féline.

La Ville de Montréal a d’ailleurs mis en place, en 2012, des projets-pilotes sous forme de cliniques de stérilisation dans divers arrondissements. La ville-centre remboursait une partie des coûts aux citoyens faisant stériliser leur animal.

Une initiative applaudie par la SPCA de Montréal. L’organisme explique que la stérilisation est la seule méthode contraceptive vraiment fiable.

«De notre côté, nous encourageons toujours les propriétaires à faire stériliser leur animal. Et nous ne sommes pas contre la castration obligatoire», de mentionner la porte-parole.

Un chat stérilisé utilise moins le marquage urinaire. La castration, effectuée jeune, diminue d’autant ce désagrément.

De plus, l’abandon de tout comportement sexuel favorisant les maladies sexuellement transmises, tels la leucose et le sida du chat, contribue indirectement à augmenter l’espérance de vie du félin.

Chez la femelle, la stérilisation supprime les vocalises propres aux périodes de chaleur et les miaulements nocturnes. Elle évite également les tumeurs mammaires.

 

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