Un marché public au métro Honoré-Beaugrand à l’été 2016

Photo: Steve Caron/TC Media

À compter de l’été prochain, les usagers du métro pourront se procurer des fruits et légumes frais à leur sortie des édicules de la station Honoré-Beaugrand, puisqu’un marché public sera aménagé durant la belle saison. L’objectif est d’améliorer l’offre alimentaire dans un secteur où les produits maraîchers se font rares.

Le Service d’éducation et de sécurité alimentaire de Mercier-Est (SÉSAME) prendra notamment part à l’aventure. L’organisme communautaire y tiendra un kiosque maraîcher.

Plusieurs détails restent encore à ficeler, en ce qui a trait aux horaires et endroits précis, mais la Société de transport de Montréal (STM) a donné son aval au projet.

«Nous avons obtenu les autorisations officielles. Nous travaillerons en collaboration avec la Corporation des marchés publics de Montréal. Le projet pourrait ressembler à ce que l’on trouve au marché solidaire du métro Frontenac. Des étals de fruits et légumes locaux à des prix abordables», de décrire Catalina Bonilla, chargée de projet au SÉSAME.

Les choses vont à la vitesse grand V pour l’organisme de Mercier-Est, qui a le vent dans les voiles. En juillet dernier, le SÉSAME prenait de l’expansion en créant deux nouveaux projets d’économie sociale, dont une fruiterie dans leurs locaux de la rue Hochelaga. Le marché public de la station Honoré-Beaugrand sera l’occasion de multiplier les opportunités d’affaires.

«L’important est de joindre les gens où ils se trouvent, pour qu’ils achètent nos produits. Nous permettons à des personnes moins nanties de se procurer des produits frais à une fraction des prix courants. Tout le monde y gagne», explique Mme Bonilla.

Et la formule semble donner raison aux administrateurs du SÉSAME. Depuis l’ouverture de la fruiterie, les ventes se chiffrent à une soixantaine de dollars par jour. Environ 45 clients se présentent chaque semaine.

«Nous dépassons légèrement les objectifs que nous nous sommes fixés dans notre plan

d’affaires. Pour une grande entreprise, c’est peu, mais nous sommes une entreprise d’économie sociale, rappelle Mme Bonilla. Notre objectif n’est pas le profit à tout prix.»

Les clients de la fruiterie sont des résidents du quartier. Ils ont besoin d’un tel service,

affirme la chargée de projet. Le secteur de Mercier-Est est aux prises avec plusieurs déserts alimentaires. Les gens n’ont pas toujours accès à des fruits et légumes frais à une distance raisonnable de marche. La fruiterie du SÉSAME a justement été créée pour tenter de diminuer ces zones de désert alimentaire.

«Jusqu’à maintenant, nous pouvons dire mission accomplie, estime Mme Bonilla. Il faut que les ventes de la fruiterie continuent d’augmenter pour que nous puissions maintenir le service, mais je suis confiante. Je crois à notre projet et à son importance dans le quartier.»

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