Désert alimentaire: de l’amélioration depuis 10 ans

Photo: Collaboration spéciale

Identifié en 2006 par la Direction de la santé publique de Montréal (DSP) comme un secteur comptant plusieurs zones de désert alimentaire, les initiatives se sont multipliées dans Mercier-Est pour favoriser l’accès à des fruits et légumes frais, avec l’apparition de plusieurs projets innovateurs d’organismes communautaires.

Kiosques maraîchers, vélomarchés, ouverture d’une fruiterie (projet d’économie sociale) et création d’un marché public dès l’été prochain à la station de métro Honoré-Beaugrand, n’en sont que quelques exemples.

«Seulement quatre Montréalais sur 10 consomment leurs cinq portions de fruits et légumes par jour. De plus, 17 % des familles vivent de l’insécurité alimentaire. Pour renverser la vapeur, les gens doivent pouvoir s’approvisionner en fruits et légumes à une distance de marche raisonnable de leur domicile», fait valoir Louis Drouin, responsable du secteur environnement urbain et santé à la DSP, qui salue au passage les initiatives des organismes communautaires.

Est-ce que l’on peut encore classer Mercier-Est comme un désert alimentaire?

«Des zones subsistent toujours, mais la situation s’est améliorée et continue de s’améliorer», répond M. Drouin.

Les projets atteignent leur cible
Les résultats parlent d’ailleurs d’eux-mêmes. Cet été, les kiosques maraîchers au CRC Saint-Donat et au CLAC de Guybourg, de Y’a quelqu’un l’aut’bord du mur (YQQ) ont rejoint plus de 1200 personnes.

Au cours de la saison, 900 kg de légumes ont été vendus et les gens se procuraient en moyenne sept produits différents.

Avec plus de 42 000 résidents dans le quartier de Mercier-Est, il y a encore beaucoup de place pour des initiatives du genre, mais les responsables sont très satisfaits.

«On a vu une évolution constante tout au long de la saison. Plus les semaines passaient, plus les gens nous visitaient. Ils achetaient également davantage. Les clients nous disaient même qu’une fois par semaine, ce n’était pas suffisant», indique Aurélie Blanwalhin, responsable des kiosques maraîchers.

Ce qui ravit surtout Mme Blanwalhin, c’est la composition de la clientèle.

«On reçoit beaucoup de personnes âgées, de gens à mobilité réduite ou de personnes à faible revenu. Le projet a été créé pour eux et ils sont au rendez-vous. C’est très valorisant.»

 

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