Un second travailleur de rue pour l’Antre-Jeunes de Mercier-Est

Photo: Steve Caron/TC Media

Un second travailleur de rue joindra prochainement l’Antre-Jeunes de Mercier-Est. Pour l’organisme, c’est la concrétisation de plusieurs années de travail et la réalisation d’un projet qui permettra d’accroître les interventions auprès des adolescents dans le quartier.

La directrice générale de l’Antre-Jeunes de Mercier-Est, Julie Ouellet, ne cachait pas sa joie.

«C’est une excellente nouvelle pour nous. La subvention accordée ne couvrira pas tous les frais, mais grâce aux profits réalisés dans le cadre de notre activité «Vins et fromages», nous allons de l’avant.»

Si tout se passe comme prévu, le second travailleur de rue entrera en poste en janvier. D’ici là, l’organisme finalise les derniers détails.

L’ajout de cette ressource supplémentaire sera bénéfique, indique d’un ton convaincu Mme Ouellet.

Géographiquement, Mercier-Est est un vaste quartier. Il s’étend d’est en ouest, de l’avenue Georges-V à l’autoroute 25, et du nord au sud, des limites de l’arrondissement d’Anjou à la rue Notre-Dame. Pour une seule personne, cela représente beaucoup de travail.

Le second travailleur de rue permettra une meilleure couverture du quartier. Les efforts déployés pourront être les mêmes, autant dans la partie nord que sud de Mercier-Est.

Les interventions d’un travailleur de rue sont multiples. En poste depuis trois ans, Christian Huneault est à même de le constater.

En plus de créer des liens significatifs et de discuter avec les jeunes au gré de ses rencontres dans les parcs, les cours d’école ou les stations de métro, il soutient les jeunes et les réfère au besoin aux organismes communautaires ou ressources appropriés.

«Accompagnement à un rendez-vous médical, questionnement sur des problématiques de santé publique (ITS ou autres), sur la consommation de drogues ou encore activités sportives supervisées, les demandes sont toutes aussi diverses que les jeunes rencontrés», avoue M. Huneault.

Selon lui, les jeunes ont plusieurs questions et ne savent pas toujours à qui s’adresser pour obtenir des réponses. Ils ont de la difficulté à trouver une place bien à eux. Il n’y a pas de «skatepark» dans Mercier-Est et les terrains de basket-ball ne sont pas nombreux.

«On ne parle pas toujours de jeunes avec des problèmes de délinquance, contrairement à la croyance populaire. Oui il y a des zones plus difficiles, mais je travaille beaucoup en prévention. Et petit à petit, le temps fait son oeuvre», constate-t-il.

M. Huneault est toutefois d’avis qu’il ne faut pas relâcher la vigilance. La présence d’un second travailleur de rue est donc la bienvenue.

 

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