Temps des fêtes: comment mieux gérer son budget ?

Anticiper et cadrer son budget: des conseils que donne l'ACEF pour les achats de Noël. Photo: Archives Métro

Propice à d’excessives dépenses, le temps des Fêtes creuse régulièrement le budget de nombreuses familles, parfois en grandes difficultés financières. Pour tenter de limiter ce phénomène, deux organismes proposent trois conférences à Mercier-Ouest, les 15, 16 et 17 décembre, pour apprendre à mieux gérer son portefeuille en cette fin d’année.

«Il faut sensibiliser les gens et les encourager à ne pas aller au-delà de leurs moyens, explique Renée Des Rosiers, directrice du Groupe d’entraide de Mercier-Ouest (GEMO). A Noël, on veut dépenser, faire plaisir, tout nous y pousse. Même la musique dans les centres d’achats nous incite à offrir des cadeaux et certaines personnes sont plus sensibles à la dépense, malgré des moyens plus faibles.»

«Il y a un énorme marketing qui est mis en place, confirme Emilie Bernet-Pelletier, conseillère financière à l’Association coopérative d’économie familiale (ACEF), qui sera présente dans les locaux du GEMO pour ces trois conférences. Le risque, c’est d’accepter de payer à crédit ou en plusieurs fois. C’est l’engrenage puis en janvier, en février, on est dans le rouge».

Anticiper et respecter un cadre
Pour éviter une telle situation parfois dramatique, l’ACEF a mis en place un plan de prévention. Son premier conseil ? L’anticipation.

«Souvent, on a tendance à oublier que Noël revient chaque année. On réédite les mêmes erreurs. Plusieurs semaines avant, il faut se définir un cadre: combien de personnes veut-on gâter ? Quel budget par personne ? Et surtout, s’y tenir et éviter les coûteux achats compulsifs», assure Mme Bernet-Pelletier.

«Nous sommes chanceux en ce mois de décembre, la température est agréable, mais en janvier ou en février, les factures d’électricité augmenteront et il faut dès maintenant gérer ses dépenses», reprend Mme Des Rosiers.

Briser les tabous familiaux
Alors que le GEMO propose à ses membres d’acheter, en avance, quatre paniers repas d’une valeur de 7 $ – capables de durer une semaine – en début de mois afin de se prémunir des mauvaises surprises, l’ACEF incite à la discussion.

«Brisons les règles du jeu, explique Mme Bernet-Pelletier. On vit dans une société de surconsommation. Des gens en souffrance font face à une vraie pression sociale. On les pousse à offrir des cadeaux et ils n’osent pas avouer leurs problèmes.»

La solution, selon cette conseillère financière ? Ouvrir le dialogue, reconnaître ses soucis et redéfinir l’objectif de ce temps des Fêtes.

«Si l’on demande à tous de se limiter à un cadeau à 20 $ par exemple, certains pourraient être soulagés, imagine Mme Bernet-Pelletier qui préconise également des offrandes faits-maisons, tels des «jambières à tricoter, des écharpes avec de la laine provenant de vieux pulls, des graines de fleurs ou des gâteaux de Noël».

«Pourquoi se retrouve-t-on ? questionne-t-elle. Est-ce une obligation ou l’envie de partager de l’amour et de l’amitié ? Notre société met trop l’accent sur le matériel au détriment des relations. Il faut profiter de Noël pour y remédier».

Ces conférences se dérouleront les 15, 16 et 17 décembre à 13h dans les locaux du GEMO au 6765, rue de Marseille (métro Langelier).

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