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Mort par électrocution: la STM renforce ses mesures de sécurité

Archives Métro Photo: Archives Métro

La mort par électrocution de Stéphane Martel dans un garage de la Société de transport de Montréal (STM) à Anjou en novembre 2015 aurait pu être évitée, conclut la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) dans un rapport publié lundi.

Le 21 novembre 2015, Stéphane Martel, un employé de nettoyage pour l’entreprise Service d’entretien Carlos inc., a péri alors qu’il nettoyait les conduits d’aération du Centre de transport de la STM à Anjou.

Afin d’effectuer le travail demandé, l’employé devait couper le courant électrique, ce qu’il a fait. Il a ensuite soufflé de l’air comprimé dans les conduits d’aération afin de les nettoyer.

Le travailleur a terminé sa tâche vers 16h, soit peu de temps avant que le contremaître lui demande de retourner dans les conduits d’aération, car des débris y étaient restés coincés. Entretemps, un travailleur avait cependant remis les éléments chauffants en fonction.

L’employé, qui ne comptait qu’un mois d’ancienneté, a «tendu la main vers l’élément chauffant et a été électrocuté», a ajouté l’inspectrice Nathalie Paradis. Sa mort a été constatée à l’hôpital.

Mesures de sécurité

L’identité de la personne ayant remis en fonction les éléments chauffants demeure inconnue, mais il est certain qu’il s’agit d’un travailleur de la compagnie d’entretien Carlos inc., a indiqué à Métro le chef du Service de la prévention-inspection à la CNESST, Rodrigue Décarie.

Depuis cet accident meurtrier, les employés de l’entreprise de nettoyage sont obligés d’être mieux formés à ce type de tâche et des grilles ont été installées devant les éléments chauffants du garage de la STM à Anjou.

La CNESST espère maintenant que l’ensemble du réseau de transport public de Montréal se conformera à ces normes de sécurité.

«Toutes les mesures vont être prises dans les plus brefs délais. On prend ça très au sérieux», a défendu en entrevue téléphonique la porte-parole de la STM, Isabelle Tremblay.

Mme Tremblay a soutenu que l’ensemble des centres de transport de la métropole seront rénovés «graduellement» afin d’éviter d’autres accidents malheureux.

Poursuites judiciaires

La CNESST a déposé un constat d’infraction à l’égard de l’entreprise, qui s’expose à une amende de plusieurs dizaines de milliers de dollars.

Cette dernière pourrait éventuellement défendre sa cause devant la Cour du Québec.

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