Déménagement: les appels au ralenti chez Infologis

À quelques jours de la grande journée du déménagement du 1er juillet pour des centaines de familles, la cohue dans les comités logement n’est toujours pas débutée. Les activités sont plutôt au ralenti chez Infologis de l’est de l’île de Montréal.

La crise du logement semble bien être chose du passé, le taux d’inoccupation se situant présentement au-dessus des 3 %, bien au-delà du 0,5 % nécessaire pour parler de crise du logement.

«Nous ne recevons pas beaucoup d’appels jusqu’à maintenant. La situation du logement s’est améliorée dans les dernières années. La cadence des appels augmentera probablement plus qu’on se rapprochera du jour J», estime Anicet Ndayishimiye, directeur général d’Infologis de l’est de l’île de Montréal.

Infologis, qui couvre les quartiers de Mercier-Est, Mercier-Ouest, Anjou, Pointe-aux-Trembles, Rivières-des-Prairies et la Ville de Montréal-Est, remarque tout de même de grandes disparités entre les quartiers qu’il dessert.

Portrait de la situation
Dans certains secteurs, l’offre de logements demeure très restreinte. C’est notamment le cas pour Rivière-des-Prairies, indique M. Ndayishimiye.

«Dans ce quartier, il y a une problématique de disponibilité, mais aussi de coût des logements, remarque-t-il. La difficulté est double pour les gens qui cherchent à s’y établir.»

À Anjou, le coût des logements a grimpé en flèche. Débourser de 1300 $ à 1400 $ par mois pour un 51/2 est devenu la norme plutôt que l’exception.

Dans Mercier, les prix ont aussi commencé à bondir. Les familles ont de plus en plus de difficultés à trouver de grands logements à un coût abordable, fait savoir M. Ndayishimiye.

Seulement pour répondre aux besoins les plus urgents dans l’Est, il réclame 1800 nouveaux logements sociaux.

«Les constructeurs immobiliers devraient bénéficier d’incitatifs lorsqu’ils optent pour du logement locatif. Une telle mesure permettrait d’avoir un meilleur équilibre entre la construction de condos et de logements», pense le directeur d’Infologis.

Plusieurs terrains sont laissés vacants. «Les propriétaires préfèrent les laisser à l’abandon, plutôt que de construire des unités locatives», fustige M. Ndayishimiye.

Les 51/2 demeurent toujours des logements très recherchés, mais difficiles à trouver. Quand certains se libèrent, le coût du loyer devient souvent un obstacle.

Un constat que remarque également Patricia Bouchard, directrice du service de référence de l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM).

«Les propriétaires ont des critères de plus en plus élevés. Ils n’hésitent plus à mener des enquêtes de crédit et à exiger plusieurs références avant de louer leur logement. Les grands logements sont rares et très coûteux.»

Référence
Depuis le 6 juin dernier, l’OMHM a reçu 29 appels de familles cherchant à se loger en prévision du 1er juillet.

De ce nombre, 11 dossiers ont été ouverts et cinq ont été réglés. L’OMHM offre encore de l’accompagnement à six ménages dans le but de trouver une solution.

«Le nombre est sensiblement le même que l’an dernier, à pareille date, note Mme Bouchard. Nous ne nous attendons donc pas à une hausse excessive du volume d’appels.»

Le numéro à composer pour obtenir le Service de référence de l’OMHM est le 514 868-4002.

 

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