Les propriétaires de frênes tardent à traiter leurs arbres

Photo: Archives TC Media

Jusqu’à maintenant, moins de 5% des propriétaires de frênes privés de l’arrondissement de Mercier – Hochelaga-Maisonneuve (MHM) se sont conformés à la réglementation les obligeant à faire traiter leur arbre dans les zones à risque, et ce, un an après l’adoption du règlement.

L’arrondissement exhorte les propriétaires à agir pour contrôler la propagation de l’insecte. L’agrile du frêne menace plus de 2600 arbres du domaine privé, selon un récent recensement effectué par le Regroupement des éco-quartiers.

Depuis le 1er juin 2015, tous les propriétaires de frênes privés situés dans une zone à risque doivent obligatoirement faire examiner et traiter leur frêne si celui-ci est en bonne condition. Dans le cas contraire, ils doivent le faire abattre.

«Nous ne sommes pas encore dans un mode de coercition, mais les citoyens doivent se conformer», insiste Réal Ménard, maire de MHM.

Dans l’arrondissement, la zone à risque représente la presque totalité du territoire. Pour en avoir le cœur net, les gens peuvent entrer leur code postal sur le site Internet de la Ville de Montréal (www.ville.montreal.qc.ca/agrile) dans l’onglet zone à risque, afin d’obtenir une réponse instantanée.

Une subvention couvrant jusqu’à 50% des frais de traitement est offert par la Ville. Une enveloppe budgétaire de 1M$ a été prévue à cet effet. Mais jusqu’à présent, seulement 150 000$ ont été dépensés.

La lutte à l’agrile du frêne ne pourra être remportée que si les propriétaires font leur part, indique M. Ménard. Les efforts de la Ville doivent être concertés avec ceux des citoyens, ajoute-t-il.

Les gens ont jusqu’au 31 août pour faire traiter leur frêne au TreeAzin. Dans le cas où le frêne compte plus de 30% de branches mortes, il doit être abattu, entre le 15 septembre et le 31 décembre.

Les propriétaires doivent se procurer un permis d’abattage auprès de l’arrondissement. Le permis est gratuit.

Des règles strictes s’appliquent quant au transport du bois de frêne. Elles peuvent être consultées sur le site Internet de la Ville de Montréal.

Rappelons que l’arrondissement de MHM est celui ayant abattu le plus grand nombre de frêne sur le domaine public l’an dernier. Depuis 2011, année de la découverte de l’infestation, plus de 1300 arbres ont été abattus dans l’arrondissement. Le maire Ménard demeure tout de même confiant.

«Nous commençons à nous sortir la tête hors de l’eau et à reprendre le contrôle. Nous sommes moins touchés cette année», assure-t-il.

Dans les prochaines semaines, l’arrondissement octroiera un contrat d’essouchage pour 600 arbres. Après quoi, il pourra entrer en mode plantation afin de remplacer les arbres coupés.

 

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