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Tueries dans les écoles : et si ça arrivait ici ?

Les tueries récentes et passées dans des écoles d’ici et d’ailleurs ont inquiété bien des parents. Les directions des trois écoles secondaires principales de Montréal-Nord que le Guide a sondées en sont bien conscientes et se disent prêtes à affronter le pire.

Jean-François Bouchard, directeur de l’école secondaire Henri-Bourassa, veille sur 2000 élèves. Lui et les autres membres de la direction ont reçu une formation et visionné un vidéo fourni par le SPVM après la tuerie de Dawson et ils ont transmis les connaissances apprises à leur personnel enseignant et de soutien, explique-t-il.

« Toutes les portes de l’école sont barrées pendant les heures de classe, sans exception, poursuit-il. Il y a un point de convergence, c’est la réception à l’avant. Alors pendant les cours, personne ne peut rentrer sans passer par là. »

Le matin, entre 7 h et 8 h, avant que la réceptionniste ne soit arrivée, un agent de sécurité est présent à la réception pour accueillir ceux qui arrivent. « Après les cours, même si ce sont des activités parascolaires, j’ai la sécurité des élèves à cœur, alors il y a deux intervenants, des agents de sécurité, qui sont là à temps plein entre 15 h 30 et 19 h 30, en plus du responsable des sports et des entraîneurs. Après 19 h 30, c’est la Ville qui prend le relai pour la surveillance avec deux de ses employés puisque nous leur prêtons des locaux », détaille M. Bouchard.  

« En début d’année, tous les membres du personnel se font rappeler les mesures d’urgence en cas d’incendie, quoi faire si ça arrive, c’est où le point de ralliement, et par la suite on fait deux pratiques par année », ajoute M. Bouchard. Il se réjouit d’ailleurs que lors du dernier exercice, à l’automne, en moins de trois minutes et demie, les 2000 élèves et les 200 membres du personnel étaient tous rendus au point de convergence qui est situé dans le parc Henri-Bourassa, derrière l’école.

Chacun des quatre étages de l’institution a des responsables désignés en cas d’incident grave et tous ont un rôle bien précis. Quelques protocoles sont en place dans l’école et seront appliqués si des situations critiques se présentent (mort tragique d’un élève, problèmes de toxicomanie ou d’intimidation, etc.). Et il y en a aussi un qui sera appliqué en cas de présence d’un tireur fou. Le Guide n’a pas voulu le connaître en détail, car il n’était pas question ici de permettre à quiconque de contourner les mesures qui seraient appliquées si l’impensable survenait.

Seulement, nous voulions savoir si, dans le cas où une personne armée serait détectée, un mot d’ordre clair et connu de tout le personnel serait donné dans l’interphone de l’école afin que tous les membres du personnel appliquent des mesures de confinement et qu’ils se barricadent avec les élèves. C’est bien le cas à Henri-Bourassa, comme ce l’est aussi à Calixa-Lavallée, l’autre grande école secondaire publique de Montréal-Nord.

M. Bouchard n’a heureusement jamais eu à appliquer ce type de mesure d’urgence. Il y a bien eu quelques situations critiques, mais qui ne touchaient pas à la présence de personnes armées. « Entre les classes et lorsque les élèves arrivent ou partent, il y a en tout temps de 35 à 40 adultes sur les planchers et dehors. Nous encadrons bien nos élèves et nous leur offrons un milieu de vie sain, et ils nous le rendent bien », conclut le directeur.

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