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Un projet qui ne fait pas l’unanimité

Pires José António - TC Media
Le partenariat entre le cégep Marie-Victorin et l’Impact de Montréal ne fait toujours pas l’unanimité. Le mercredi 2 novembre, ils étaient une trentaine de personnes, réunies pour entendre les doléances de plusieurs intervenants, dont celles du Syndicat des professeurs du cégep (SPCMV).

« Nous ne sommes pas contre l’Impact ni contre le sport amateur. Nous sommes ici pour défendre notre institution», lance dès le départ, le président du SPCMV, François Parent. Ce dernier était entouré d’étudiants, de la direction du club de soccer de Montréal-Nord et du président de l’organisme Mener autrement, Jean-Donald Scipion.

En gros, le SPCMV désapprouve que l’Impact de Montréal installe ses pénates sur le site du cégep et obtienne l’usage exclusif ou prioritaire sur presque tous les terrains de soccer qui s’y trouvent, en vertu d’un bail commercial de 25 ans.

L’organisation, qui deviendra privée en 2012, vu son ascension dans la Major League Soccer (MLS), construirait aussi un pavillon pour son Académie. (vestiaire, salle d’entraînement, clinique de physiothérapie, salles de cours, de réunions, bureaux et place d’hébergement).

Terrains exclusifs à l’Impact

Actuellement, il y a cinq terrains sur le site, trois à 11 joueurs et deux petits. Advenant la réalisation du projet, deux terrains de 11 joueurs deviendraient exclusifs à l’Impact et à son Académie.

Le troisième terrain de 11 joueurs serait complètement aménagé selon les règles de la FIFA. Il comprendra : surface synthétique, lignage, buts, filets, protecteur sur la longueur du boulevard Maurice-Duplessis, des estrades pour cinquante personnes et éclairage.

Le terrain pourra être divisé en trois surfaces de jeu pour la pratique du soccer à sept joueurs. C’est ce terrain qui serait mis à la disposition des footballeurs de la communauté.

Le SPCMV croit ainsi à une perte d’autonomie, non seulement pour les adeptes du ballon rond, mais également pour le cégep, qui verrait sa surface restreindre en cas de développement. Il estime que les enfants de Montréal-Nord qui utilisent ces terrains depuis plus de 25 ans ne pourront presque plus y avoir accès alors que déjà les surfaces de jeu se font rares.

Du côté du Club de soccer de Montréal-Nord, on demeure perplexe. « Transformer un terrain à 11 pour trois à sept, ce n’est pas de ça que nous avons besoin. On nous parle d’un terrain aménagé selon les normes de la FIFA. Quel prix devra-t-on débourser pour l’utiliser? Au Complexe sportif Marie-Victorin, où l’on respecte ces normes, on doit débourser 500 $ de l’heure pour un terrain. C’est énorme, argue la présidente du club, Estelle Saccomani.

Pavillon pour la Technique en réadaptation physique

Notons également que l’Impact de Montréal verserait une somme de 160 000 $ annuellement au cégep pendant la durée du bail. Ce montant servirait à la construction d’un deuxième pavillon, celui qu’utilisera le département de Technique en réadaptation physique (TRP) du cégep.

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