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Des dos d’âne de fortune dans une ruelle

Un citoyen a décidé de prendre les devants en construisant lui-même une série de dos d'âne. Photo: Photo Delphine Jung - TC Media

Aux grands maux les grands moyens: un citoyen de Montréal-Nord a décidé de bâtir lui-même quatre dos d’âne à l’arrière de sa propriété, pour ralentir les voitures qui filent à vive allure dans la ruelle.

Soutenu par bon nombre de ses voisins, Louis-Philippe Migneault affirme avoir aménagé les ralentisseurs sur la voie publique «pour la sécurité des enfants». Plus d’une vingtaine d’entre eux jouent sur cette ruelle située aux abords des écoles Saint-Vincent-Marie et Pierre-de-Coubertin.

Il y a quelques jours, il a pris de la terre des remblais qui bordent cette allée faite de gravier, pour construire des dos d’âne. Il a fabriqué une pancarte à l’entrée de la rue, située entre les avenues Balzac et Drapeau, pour indiquer la présence de ces ralentisseurs faits maison.

Le citoyen a pris de la terre des remblais qui bordent la ruelle pour les construire.
Le citoyen a pris de la terre des remblais qui bordent la ruelle pour les construire.

En fin de semaine, il est même allé jusqu’à garer son auto dans la ruelle pour forcer encore un peu plus les conducteurs à ralentir.

«Si la sécurité de nos enfants me coûte un ticket, je suis prêt à le prendre», ajoute-t-il.

Louis-Philippe Migneault est soutenu par ses voisins.
Louis-Philippe Migneault est soutenu par ses voisins.

Son initiative est vivement soutenue par l’une de ses voisines, Mélanie Carreau. «C’est un vrai show que nous offrent les automobilistes, cet endroit s’est transformé en piste de course», assure-t-elle.

Johanne Germain, éducatrice à l’école Saint-Vincent-Marie affirme elle aussi que les gens roulent vite dans le coin. «On avait demandé à ce qu’elle soit fermée, mais les riverains voulaient garder cet accès. L’arrondissement l’a donc rendue à sens unique pour limiter le passage», ajoute-t-elle.

Un sens unique qui n’est pas vraiment respecté, assure Louis-Philippe Migneault, photo à l’appui. D’après sa femme, Lyne-Andrée De Langis, «les gens veulent éviter les lumières des rues adjacentes».

Le couple explique avoir passé un coup de fil à l’arrondissement pour faire part de son inquiétude.

Des travaux prévus
A priori, ils ne devraient pas être inquiétés pour cette prise d’initiative qui ne manque pas de front. «Lorsqu’elles tombent sous le bon sens, elles sont tolérées», explique Michel Lemay, directeur des communications à l’arrondissement.

La ruelle sera d’ailleurs fermée au niveau de la rue de Castille dans les 48 heures. «Elle deviendra donc une impasse et non plus un terrain de course», détaille M. Lemay.

L’idée d’y installer des ralentisseurs est aussi sur le tapis. «On va voir ce qu’on peut faire, mais c’est plus compliqué comme c’est une rue faite de gravier», concède-t-il.

Le réaménagement de la voie publique par les citoyens semble avoir la cote. En mars, des riverains avaient décidé de peindre un passage piétonnier sur la rue Ontario, dans l’arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve.

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