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Des « mémés » décalées donnent de la voix

Photo: Photo collaboration spéciale

Parce qu’elles en « avaient marre de jouer au loto», des dames âgées se sont regroupées pour former, il y a 15 ans, le groupe des Mémés déchaînées. Sept d’entre elles se sont improvisées actrices pour se produire sur scène, dans le cadre du Festival des arts.

C’est Louise-Édith Hébert, une petite dame de Montréal-Nord aux tenues extravagantes, qui a décidé de rassembler plusieurs chants d’opérette pour monter ce spectacle.

mémés déchaînées

L’une des mémés jouait le rôle d’une journaliste, qui interrogeait ses consœurs sur ce qui « les allume », en référence au nom de l’opéra-comique, Les allumées. Les autres lui répondaient en poussant la chansonnette, dans leurs plus beaux costumes. Pour les mémés, il faut se faire remarquer pour se faire entendre.

« Nous étions là pour montrer que ce n’est pas parce qu’on est vieilles qu’on a plus rien à dire. Nous sommes toujours vouées à la sauvegarde de la beauté du monde, cette cause n’a pas d’âge », explique Louise-Édith Hébert, utopiste assumée. «Il en faut des gens qui croient en un monde meilleur, sinon nous sommes perdus », lance-t-elle.

Les spectacles de ce genre ne sont pas les seules actions que mènent ces septuagénaires et nonagénaires.

Elles protestent contre la vente d’armes en manifestant devant le complexe Guy-Favreau et contre l’exploitation des sables bitumineux et n’oublient pas de se battre pour des causes plus locales, comme rendre les rues de l’arrondissement plus sécuritaires.

Mais Louise-Édith Hébert voudrait surtout redorer un peu l’image de son quartier. «Je trouve que c’est important d’apporter un discours militant ici. On aimerait essayer de mettre en avant les initiatives positives qu’y sont font », ajoute-t-elle.

Elles comptent en tout cas sur la relève, pour poursuivre leurs actions.

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