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Des trottoirs et un brigadier réclamés à l’école Saint-Rémi

Photo: TC Media/Félix O.J. Fournier

Inquiets pour la sécurité de leurs enfants, des citoyens de Beaconsfield réclament l’ajout de trottoirs près de l’école primaire Saint-Rémi. Une pétition de 310 noms a d’ailleurs été déposée à ce sujet lors du dernier conseil de ville. Les parents demandent aussi l’ajout d’un brigadier scolaire. Seulement deux sont actuellement disponibles pour cinq villes de l’Ouest-de-L’île.

L’école Saint-Rémi, qui compte 423 élèves, est située sur l’avenue Neveu. L’artère, qui offre une voie dans chaque direction, et des stationnements du côté ouest, ne comporte aucun trottoir, ce qui force les jeunes écoliers à marcher dans les rues ou sur les terrains pour se rendre à leurs cours.

Lors du passage de TC Media le 26 octobre, au moins quatre infractions ont été commises en trente minutes par des automobilistes, que ce soit des parents stationnés à des endroits interdits, ou d’autres qui ne respectent tout simplement pas la signalisation indiquée.

Pas de brigadier
Malgré la situation particulière de cette école, aucun brigadier n’est sur place pour diriger la circulation. Le service est géré par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM)

Découragés, des parents ont même décidé de prendre les choses en main et d’agir bénévolement à titre de valets, depuis une semaine. Toutefois, faute de temps, ils ne sont présents que le matin.

Steven Bertrand, lieutenant au PDQ 1, explique que «les traverses sont évaluées chaque année en fonction de leurs besoins».

Au PDQ 1, qui couvre les territoires de Baie- d’Urfé, Kirkland, Senneville, Beaconsfield et Sainte-Anne-de-Bellevue, on dispose seulement de deux brigadiers scolaires.

Selon le lieutenant, le secteur n’est pas «problématique».

Des parents inquiets
Devant la porte principale de l’établissement se trouve un débarcadère. À chaque début et fin de journée, ce dernier ne suffit pas à répondre à la demande des parents qui viennent reconduire et chercher leurs enfants.

«Ça fait de la congestion, on doit donc passer derrière les voitures. Il faudrait un espace plus sécuritaire», remarque Sean Kovacs, un parent.

«C’est dangereux. Ça serait logique d’avoir des trottoirs, avant qu’il y ait un accident», déplore pour sa part Stéphanie Dumas, un autre parent rencontré mercredi après-midi.

Procédures légales
La direction de l’école est bien au courant de la situation. La Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB), a d’ailleurs entamé des procédures légales, en juin, afin de régler le problème.

Le nerf de la guerre réside dans le fait qu’une partie des terrains longeant la rue lui appartient, ce qui empêche la Ville d’y construire un trottoir.

La CSMB a donc pris l’initiative de céder une portion du terrain de l’école à la Ville. «On espère, tout comme les parents, que ça se règle le plus rapidement possible. On aimerait que ce soit fait pour la prochaine rentrée scolaire», affirme la porte-parole de la CSMB, Gina Guillemette.

Une fois propriétaire, la municipalité sera en mesure de procéder à la construction de trottoirs sur l’avenue Neveu. «Le conseil ne s’est pas officiellement prononcé, mais dans les discussions, il s’est montré ouvert. C’est un dossier qui suit son cours», indique le directeur général de la ville de Beaconsfield, Patrice Boileau.

La Ville de Beaconsfield devra toutefois faire face à une contrainte pour mener à bien la construction des trottoirs. Elle devra composer avec des poteaux d’Hydro-Québec.

 

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