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Elle a fui l’Égypte de Nasser

Photo: François Lemieux/TC Media

Rose Ayad, une résidente de la maison de retraite Château Pierrefonds à Sainte-Geneviève, a fêté dans la bonne humeur son 100e anniversaire le 17 février. La vie n’a pas toujours été aussi paisible pour Mme Ayad, qui s’est enfuie d’Égypte il y a plus de 50 ans pour échapper au régime autoritaire de Gamal Abdel Nasser.

«On ne pouvait pas parler, on était suivies», indique Mme Ayad. Avec son frère, elle a profité d’une croisière religieuse à destination de Lourdes pour quitter définitivement son pays natal en 1961. À l’époque, personne ne pouvait émigrer sans motif sérieux, comme des affaires sanctionnées par l’État.

«Après 28 ans, je suis retournée quand j’ai été certaine que c’était sûr. Nasser était mort et ça avait changé énormément. Je n’ai presque plus de famille là-bas, explique Mme Ayad. Mais j’aime toujours mon pays et ma religion copte orthodoxe.»

Elle est arrivée à Montréal après un séjour de quatre ans et demi à Genève, en Suisse, où elle ne s’est pas sentie accueillie.

Travail
Pendant longtemps Rose a fait des petits travaux à la pige pour subvenir aux besoins de la famille car son frère était cardiaque, faisait de la haute pression et ne pouvait pas travailler.

«On habitait à trois dans un petit studio, moi, qui à l’époque avait commencé mes études à Poly, et mon oncle, son frère, à dormir ensemble dans un lit double et Rose sur le sofa», raconte-t-elle.

Éventuellement, Mme Ayad a pris un travail de professeure de français suppléant dans une école anglophone et, un an plus tard, une position à temps plein.

Cela lui a permis de déménager dans un appartement à deux chambres à coucher et respirer un peu. Elle a habité dans le même appartement jusqu’à l’âge de 99 ans avant de venir s’installer au Château Pierrefonds.

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