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ITR Laboratories obtient une injonction contre des activistes

Photo: Rob Amyot/TC Media

Alors que des manifestations hebdomadaires se tiennent depuis plus d’un mois devant les bureaux d’ITR Laboratories à Baie-D’Urfé, le centre de recherche médical a obtenu, au début d’avril, une injonction de la cour supérieure empêchant des activistes de s’attaquer à ses employés et représentants sur les réseaux sociaux.

La firme qui effectue des tests cliniques sur des animaux pour développer de nouveaux médicaments est sous les projecteurs depuis qu’un reportage de l’émission W5 à CTV a fait état de cas de maltraitance le mois dernier. Conséquemment à la suite de la diffusion de ce dernier, de nombreuses manifestations ont eu lieu à Baie-D’Urfé.

À la suite de ces rassemblements, des photos d’employés, obtenues notamment sur le site LinkedIn, ont été publiées sur les réseaux sociaux par des activistes, souvent accompagnées de propos dérogatoires.

Injonction
Dans un jugement rendu le 3 avril, le juge Wilbrod Claude Décarie a imposé plusieurs conditions à l’organisme de défense des animaux 269 Life Canada et son principal porte-parole, Rob Boisvert, ses employés et représentants, ainsi que toute personne associée directement ou indirectement.

Le document de cour ordonne notamment de retirer et de ne pas republier sur les médias sociaux de photographies montrant des personnes liées à ITR Laboratories, leurs plaques d’immatriculation, ou encore des commentaires dérogatoires à leur endroit.

Aucun commentaire dérogatoire portant atteinte au droit à l’image, l’honneur et la réputation de toute personne reliée à ITR Laboratories ne devra désormais être publié par les personnes mises en cause ci-haut.

L’injonction précise aussi que toute personne liée à 269 Life Canada ne pourra effectuer d’intimidation sur les réseaux sociaux ou en personne lors de manifestations sur les employés d’ITR Laboratories.

Le juge a, par ailleurs, condamné M. Boisvert à payer les frais légaux à suivre d’ITR Laboratories dans cette affaire.

Une campagne de socio-financement a été entreprise sur le site youcaring.com afin d’aider M. Boisvert à défrayer ces coûts. Au moment de publier ces lignes, un montant de 1638 $ avait été amassé.

Notons que l’injonction prononcée le 3 avril n’était valable que jusqu’au 13 avril. Lors d’une deuxième audience, le 12 avril, les conditions stipulées par le juge ont cependant été prolongées jusqu’à une date ultérieure.

On ignore pour le moment si d’autres procédures légales suivront dans cette affaire.

Attaques spécifiques
Depuis le mois dernier, les photos de plusieurs employés d’ITR Laboratories ont été publiées sur la page Facebook de 269 Life Canada, photos qui ont fait l’objet de nombreux commentaires dérogatoires.

Sous la photo d’une employée présentée en preuve en cour, on peut lire «Bitch» dans la section commentaires.

Sous le portrait d’un autre employé, une internaute a écrit, en anglais: «je peux l’imaginer être capable de faire ce genre de choses. On le voit dans ses yeux».

Des photos de plaques d’immatriculation d’employées ou de représentants ont également été publiées.

M. Boisvert a même publié une photo sur laquelle on retrouve un employé entouré de trois membres de sa famille, dont deux enfants.

«Regardez, il est aussi un homme de famille, qui vit de la torture d’animaux», a-t-il écrit sous le portrait.

Dans un autre document de preuve, un autre individu a publié sur Facebook le nom et l’adresse d’une vice-présidente d’ITR Laboratories, Ginette Bain. L’homme termine sa publication sur ces mots, écrits en anglais: «Faites ce que vous devez faire».

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