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Des environnementalistes craignent des inondations massives

Photo: Archives | TC Media

Opposés au projet immobilier Cap Nature, qui prévoit 5500 nouveaux logements dans Pierrefonds-Ouest, la Coalition verte et le groupe Sauvons l’Anse-à-l’Orme voient dans les récentes inondations une raison de plus de combattre tout développement dans ce secteur ainsi qu’à Sainte-Anne-de-Bellevue.

Dans un communiqué publié conjointement, mardi, les deux groupes avancent que la construction sur les «prairies humides de l’Anse-à-l’Orme» augmenterait les risques d’inondation grave.

Ils avancent qu’à Sainte-Anne-de-Bellevue, le développement proposé de 550 unités retrancherait 90 nouveaux hectares de prairies humides et de forêts, des milieux humides qui ont, selon eux, contribué à atténuer l’impact des récentes inondations.

«Aucne construction ne peut se faire sur les basses terres, près de la rivière des Prairies. Ces 185 hectares de prairies humides aident à absorber d’énormes quantités d’eau chaque printemps. Une fois remplacés par des surfaces artificielles, il n’y aurait pas de rétention d’eau soutenue. Des inondations massives se produiraient», peut-on lire.

Les promoteurs de Cap Nature avaient répondu à ces préoccupations, le 15 mai, affirmant que leur projet est situé à l’extérieur des zones d’inondation 0-20 ans et 20-100 ans.

Leur plan de gestion des eaux pluviales serait conforme en tout point selon ces promoteurs, aux exigences du ministère de l’Environnement qui prévoit qu’après le développement, les rejets d’eau pluviale provenant du complexe ne doivent pas dépasser les rejets actuels dans les cours d’eau environnants, les rivières à l’Orme et des Prairies, en l’espèce.

Problème gérable
Appelée à commenter cette nouvelle, la mairesse de Sainte-Anne-de-Bellevue, Paola Hawa, fait valoir que le secteur prévu pour le nouveau développement se trouve relativement plus au sud que les 185 hectares visés par Cap Nature.

Elle admet toutefois que le secteur nord de Sainte-Anne-de-Bellevue situé à l’ouest de la zone de nouveau développement prévue, se retrouve inondé «à chaque deux ou trois ans», malgré la présence d’une station de pompage.

«On a pris en considération que les eaux peuvent monter, les inondations qui peuvent arriver et comment gérer l’eau. Ce n’est pas comme le secteur nord où ils ont simplement mis la station de pompage Leslie Dowker, indique Mme Hawa. On voulait s’assurer que si on développait à côté, qu’on n’allait pas revivre la même chose».

Cette dernière confirme d’ailleurs qu’un bassin de rétention sera aménagé dans le nouveau développement afin de contenir les montées d’eau.

Si elle dit comprendre l’argument des environnementalistes, qui souhaiteraient voir l’ensemble des territoires encore vierges du secteur nord être protégé, Mme Hawa, rappelle que ces terrains sont la propriété de promoteurs.

«Il faut aussi être réaliste. Ces terrains appartiennent à des particuliers. C’est la réalité, il faut gérer ça en conséquence. Il faut essayer d’avoir le moindre impact sur l’environnement», fait-elle valoir.

Le rapport de l’Office de consultation publique de Montréal sur l’avenir de Pierrefonds-Ouest est toujours attendu.

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