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Une maison de naissance peu connue et sous-utilisée

Photo: François Lemieux/TC Media

Fondée en 1994, la Maison de naissance du Lac Saint-Louis, à Pointe-Claire, une des trois seules institutions du genre sur l’Île de Montréal, demeure méconnue dans l’Ouest-de-l’Île. Moins de 50 % des 320 femmes qui utilisent chaque année ses services sont résidentes de la région, une situation à laquelle l’institution veut remédier.

Sage-femme à la Maison de naissance depuis mai 2016, Karla Moran indique que l’isolement relatif de la ressource, située au troisième étage du Centre local de services communautaires (CLSC) du Lac Saint-Louis, sur l’avenue Cartier, explique en partie pourquoi elle est peu connue.

«Il y a moins de monde qui s’arrête ici que par Des Sources ou Saint-Jean. On fait aussi très peu de promotion, indique-t-elle. Mais notre but est de créer une communauté. On veut que les femmes puissent revenir quand le bébé est un peu plus grand. On veut augmenter le nombre de clientes qui habitent dans un rayon de 35 km».

Alors que les trois maisons de naissance de l’Île de Montréal ont des listes d’attente, des projets sont à l’étude pour en ouvrir d’autres.

Pour le moment, les clientes proviendraient d’un peu partout sur l’Île de Montréal, de Vaudreuil-Dorion, de Rigaud et même de Laval, où il n’y a pas de maison de naissance.

Points de service
Le Centre intégré universitaire de santé et services sociaux (CIUSSS) de l’Ouest-de-l’Île étudie également l’ajout de deux points de service pour la Maison de naissance afin de pouvoir rejoindre le plus de clientèle possible dans la région.

«Parce qu’ici, ce n’est pas l’endroit le plus accessible pour pouvoir se rendre en autobus. Ces deux points de service ne seront pas des maisons de naissance en tant que telles, mais on pourra s’y rendre pour des consultations. On ne sait pas encore où et quand ces ressources seront créées, mais ce serait peut-être à Lachine et à Pierrefonds», précise Mme Moran.

L’institution de l’avenue Cartier dispose de quatre chambres de travail, dont une avec un bain spécialisé pour l’accouchement dans l’eau. Un salon avec cuisine est aussi à la disposition des proches.

Les dix sages-femmes qui y travaillent offrent des rencontres prénatales de groupe, un suivi complet du début de la grossesse jusqu’à six semaines post-natal et des examens complémentaires.

La Maison de naissance donne le choix aux femmes d’accoucher à la Maison de naissance, à l’hôpital de façon planifiée ou encore chez elles.

«C’est presque comme un bed and breakfast. C’est confortable. On prend vraiment soin de nous et nous donne à manger, raconte Maro Adjemian, qui a accouché une fois à la Maison de naissance et deux fois chez elle. Lorsque j’ai accouché chez moi, quelqu’un est venu changer le lit et amener quelque chose à manger, sans compter l’aide à l’allaitement».

Tous les services sont défrayés par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ). Mis à part la formation universitaire de quatre ans et demi sur la physiologie de l’accouchement, les sages-femmes sont également formées pour effectuer une réanimation d’un nouveau-né et pour les urgences obstétricales.

Prix
La Maison de naissance du Lac Saint-Louis s’est tout récemment vue décerner un prix «Approche multidisciplinaire en prévention des risques obstétricaux» (AMPRO) pour l’année 2017.

Développé par la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada, le programme AMPRO récompense les hôpitaux et maisons de naissance qui excellent en mise à jour des connaissances, compétences, simulations, mais aussi en collaboration avec leurs partenaires.

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