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Bilan des mesures d’urgence

Photo: Rob Amyot/TC Media

Alors que la saison des crues printanières approche, seules 4 des 46 recommandations de la Commission de sécurité publique de Montréal annoncées en décembre ont été mises en place. Une vingtaine est présentement en cours de réalisation. L’échéancier pour l’ensemble de ce plan est 2020.

Parmi les points soulevés dans le Rapport d’événement et de rétroaction – Inondations 2017, une nouvelle cartographie temporaire a d’abord été établie pour faciliter des mesures comme des sacs de sable. Les cartes permanentes et la production de nouvelles cotes de crue à partir des données de l’an dernier sont à terminer.

«On a déterminé les points les plus sensibles où on a vu l’eau pénétrer. On connaît maintenant les zones les plus à risque. On a regardé qu’est-ce qu’on pourrait faire, qu’est-ce qu’on pourrait utiliser comme digues temporaires», indique le directeur du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) et coordonnateur de la sécurité civile de l’agglomération, Bruno Lachance.

Des plans sont toujours à l’étape d’élaboration pour déterminer comment ces digues seront installées. Ils viseront notamment à déterminer d’autres solutions que les sacs de sable puisqu’ils posent un problème de récupération au moment des opérations de nettoyage, surtout à cause de la contamination.

«À long terme, dans des endroits spécifiques, on pourrait utiliser des digues plus performantes et mieux adaptées, comme des digues en plastique récupérables. Peut-être qu’on pourra utiliser des barrières d’eau ou des big bags aussi », souligne-t-il.

Frustrations
Parmi les autres mesures réalisées, notons la mise en place de moyens de communication et un système de niveau de mobilisation simplifiés.

La Commission de sécurité publique de Montréal, chargée de faire des recommandations aux services d’urgence et à la sécurité civile, a rencontré la population le 20 mars afin de mieux préparer les résidents aux inondations.

Quelque 150 personnes se sont déplacées au centre culturel de Pierrefonds. Plusieurs sinistrés ont demandé des renseignements par rapport à leurs réclamations à la suite des inondations de l’an dernier et n’ont pu obtenir de réponses précises.

D’autres ont utilisé cette tribune pour exprimer leur frustration face à la lenteur et la complexité du processus d’indemnisation financière du ministère de la Sécurité publique (MSP).

«Ça fait 10 mois que ça dure. Il y a des gens qui sont encore à l’hôtel, d’autres qui n’ont pas reçu d’argent, réveillez-vous! Les rapports d’inspection se font attendre. Il n’y a pas de synchronisation, pas d’organisation, rien. C’est vraiment pathétique», a fustigé Daniel Charbonneau, lui-même un sinistré de Pierrefonds-Roxboro.

Des résidents de la 5e Avenue Nord, à Roxboro, se sont butés à une fin de non-recevoir puisqu’ils ont entrepris des démarches judiciaires contre la Ville de Montréal pour négligence.

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