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Recours devant l’ombudsman

Photo: François Lemieux/TC Media

Exaspérés de voir un entrepreneur faire fi de la règlementation municipale en ce qui a trait au stationnement, l’heure de début des travaux et la propreté de la voie publique, des résidents des rues Wilfrid et Eldor Daigneault, à Pierrefonds, font appel à l’ombudsman de Montréal. Ils jugent que l’arrondissement fait preuve de laxisme face à la situation.

Depuis le début de la construction d’une garderie de 80 places sur la rue Eldor Daigneault par la firme Larco entrepreneur général, en décembre, les véhicules lourds se multiplient, bloquant parfois complètement la rue.

«Les camions arrivent vers 5h et stationnent pour se préparer. Dès 6h30, ils commencent leurs travaux, brisant des roches avec de la grosse machinerie», raconte un voisin, Souheil Siouffi.

Pourtant, le règlement municipal stipule que les travaux de construction avec pelle mécanique et machinerie sont interdits du dimanche au vendredi, de 20h à 7h et e week-end entre 20h et 10h. De plus, aucun véhicule ne peut stationner dans les rues de l’arrondissement de 1h à 7h entre le 1er novembre et le 1er avril.

M. Siouffi craint aussi pour l’intégrité de sa maison. Les travaux produisent beaucoup de vibration et de bruit. Il devra donc faire inspecter sa fondation ce printemps pour s’assurer qu’il n’y a pas de dommages. «Si jamais je me retrouve avec un problème, la garderie sera tenue responsable légalement», prévient-il.

Plusieurs plaintes ont été déposées à l’arrondissement, mais les résidents n’ont obtenu aucune réponse. Ils se tournent maintenant vers l’ombudsman, l’instance indépendante qui traite les plaintes de citoyens se sentant lésés par la Ville de Montréal.

«Il y a un peu plus d’une semaine, on m’a dit, à l’ombudsman, de communiquer avec le directeur d’arrondissement et qu’on traiterait ma demande si je n’obtiens pas de réponse», précise M. Siouffi.

Enquête
L’arrondissement affirme que des enquêteurs ont fait l’inspection du chantier à plusieurs reprises à la suite des plaintes. Ils n’auraient toutefois noté aucune infraction, sauf en ce qui a trait à la propreté de la rue.

Des avertissements verbaux auraient été communiqués à l’entrepreneur, qui aurait accepté de passer un balai sec chaque jour pour enlever la majorité de la saleté provenant du chantier.

Par ailleurs, l’arrondissement aurait expliqué aux plaignants qu’ils doivent faire affaire avec la police pour assurer le respect du Code de sécurité routière et des règlements qui encadrent le stationnement.

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