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Montréal veut agrandir le parc de l’Anse-à-l’Orme

Le parc-nature de l'Anse-à-l'Orme. Photo: Johanna Pellus/Métro Média

La Ville de Montréal souhaite agrandir de 46 hectares le parc-nature de l’Anse-à-l’Orme, situé dans l’ouest de l’île.

Le comité exécutif a adopté mercredi un projet de règlement pour inclure trois terrains se trouvant à l’ouest du parc actuel. Le plus grand ce ceux-ci (31 hectares) appartient au ministère de l’Environnement du Québec. Le plus petit (0,92 hectare) est la propriété de la ville de Sainte-Anne-de-Bellevue. Et un troisième, de 14 hectares, est détenu par un promoteur immobilier, Développement Immobilier SAB.

Depuis des années, des promoteurs tentent de réaliser des projets immobiliers dans ce secteur boisé de l’île, qui comprend aussi des milieux humides. Le projet Cap-Nature, un projet de 5500 logements a notamment été décrié par de nombreux citoyens, ainsi que l’actuelle mairesse de Montréal, Valérie Plante. En campagne électorale, celle-ci avait proposé de faire de l’Anse-à-l’Orme un «parc national urbain».

«L’agrandissement des parcs-nature en vue d’en faire des espaces de conservation s’inscrit notamment dans la volonté de l’agglomération de Montréal de protéger 10% de la superficie terrestre de son territoire», est-il indiqué dans le document remis aux élus. Les trois lots en cause ici sont caractérisés par une très grande biodiversité. On y retrouve une concentration de milieux humides (marais et marécages) recherchés par les amphibiens, les reptiles et les oiseaux aquatiques.»

«On est très heureux de voir cette volonté de la Ville de consolider le site de l’Anse-à-l’Orme. C’est encourageant aussi pour l’Est de l’île où il y a des enjeux de protection de milieux naturels, dont le parc-nature du Bois-d’Anjou et le Golf Métropolitain qui pourrait disparaître», s’est réjoui le responsable des campagnes sur les espaces verts et les milieux naturels au Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Mtl), Emmanuel Rondia.

Si la modification du règlement est un pas de plus vers ce «parc national», celui-ci «n’a pas d’effet concret tant que la Ville de Montréal n’a pas conclu une entente formelle avec les propriétaires des terrains visés (acquisition, bail, ou autres formes d’entente)», rappellent les documents du comité exécutif.

La Ville pourrait donc devoir racheter les lots avant de les transformer en parc. Mercredi matin, l’administration n’a pas voulu donner davantage de détails sur les discussions en cours avec le promoteur et les impacts du règlement sur les projets immobiliers.

«Le projet Cap-Nature est plus à l’est et ne concerne pas les lots identifiés dans le projet de règlement, a spécifié M. Rondia. C’est intéressant de voir la volonté de l’administration. Mais dans le cas de Cap-Nature, on attend de voir ce que l’administration va faire. On est en attente depuis les recommandations de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM).»

En septembre, l’OCPM avait évoqué un «problème majeur d’acceptabilité sociale» et avait invité la Ville a compléter davantage d’études environnementales.

Depuis sa création en 1984, le parc-nature de l’Anse-à-l’Orme a déjà été agrandi à quatre reprises, dont la plus récente en 2015.

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