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Du nouveau dans le dossier Cap Nature

Photo: François Lemieux/Métro Média

Les promoteurs du projet Cap Nature, qui prévoit 5 500 nouveaux logements dans Pierrefonds-Ouest, ont fait une sortie publique au dernier conseil d’arrondissement. Ils avaient jusqu’à lors omis de commenter l’élection, en novembre, de Projet Montréal, un parti farouchement opposé au développement immobilier dans ce secteur.

Les promoteurs ont mandaté le spécialiste en relations gouvernementales, Jean-René Gagnon, d’exiger une rencontre avec l’administration du maire Dimtrios (Jim) Beis, une demande à laquelle ce dernier a acquiescé.

La rencontre devrait avoir lieu au cours des prochaines semaines et un ou des responsables de l’administration de la ville-centre y seront conviés. Un des promoteurs, André-Marc Charbonneau, a aussi tenu à obtenir des précisions sur l’état de l’avancement du projet lors de la séance du 4 juin.

«Avez-vous des discussions concrètes et administratives sur l’avancement du projet et non juste des discussions politiques? Est-ce que la ville a pris des dispositions pour évaluer nos propriétés? Allez-vous demander à l’exécutif d’analyser le Programme particulier d’urbanisme (PPU), de le présenter au conseil pour approbation pour qu’on puisse démarrer», demande-t-il.

M. Beis a répondu qu’il ne peut faire avancer le projet sans appui de la ville-centre. En campagne électorale, l’an dernier, Projet Montréal avait exprimé son intention de créer un parc national en ajoutant les 365 hectares de Pierrefonds-Ouest aux parcs déjà existants du Cap Saint-Jacques, de l’Anse à l’Orme, de l’Arboretum Morgan et du Bois-de-la-Roche.

Conseil municipal
Le maire Beis a récemment questionné l’administration de la mairesse, Valérie Plante, lors d’une séance du conseil municipal de Montréal.

Citant en exemple l’acquisition récente par la Ville d’un espace vert de 14 hectares à Sainte-Anne-de-Bellevue au coût de 11 M$, M. Beis a demandé au responsable des grands parcs, du développement durable, des espaces verts et des grands projets au sein du comité exécutif, Luc Ferrandez, combien pourraient coûter les 365 hectares de Pierrefonds-Ouest.

«Est-ce que les deux [autres] paliers de gouvernement sont impliqués dans de quelconques discussions? Ont-ils promis du financement? Y a-t-il des rencontres à huis clos avec les développeurs? Quelles sont les intentions de l’administration et pourquoi est-ce que mon arrondissement n’est pas inclus dans ces discussions», a interrogé le maire.

L’administration montréalaise ne pourra acheter tous les terrains qu’elle veut préserver, parce que le coût serait énorme selon M. Ferrandez.

«Ma stratégie depuis six mois a été d’ouvrir plusieurs fronts, d’avoir plusieurs projets en cours et de sauter sur les occasions quand les promoteurs offrent des prix valables. Il va falloir saisir les occasions, parfois faire des négociations sur un ensemble, permettre un développement sur un petit coin, en obtenant des préservations sur un plus grand ensemble», avance l’élu du Plateau-Mont-Royal.

Il précise que la stratégie de l’administration Plante sera de continuer de saisir ainsi des opportunités au cours des trois prochains mois, à la suite desquels une vision stratégique sera adoptée.

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