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Qu'adviendra-t-il du couvent de Pointe-Claire?

Le couvent a été construit en 1867. Photo: TC Media – Archives
Abbondanza Anthony - TC Media
Après deux siècles passés au couvent Notre-Dame-du-Vieux-Moulin de Pointe-Claire, la congrégation des Sœurs de Notre-Dame devrait relocaliser les 19 dernières religieuses qui y vivent dans d’autres couvents montréalais d’ici décembre prochain.

C’est ce qu’a appris TC Media de plusieurs sources ces dernières semaines. Les sœurs avaient quitté Lachine pour s’y installer dès 1787, sur des terres appartenant à la paroisse Saint-Joachim.

Bien que Sr Ange-Aimée Roy ait confirmé le déménagement, elle n’a pas voulu en expliciter les raisons.

Selon différentes sources, les religieuses seront disséminées dans différents couvents de Montréal car les coûts d’opération et d’entretien à Notre-Dame-du-Vieux-Moulin sont astronomiques.

La Congrégation de Notre-Dame s’est établie à cet endroit en 1797, après un accord conclu avec son propriétaire, la paroisse Saint-Joachim. Les sœurs pouvaient l’habiter gratuitement, tant et aussi longtemps qu’elles enseigneraient aux jeunes écolières.

Un nouveau couvent a été construit en 1987 pour remplacer l’ancien et les épouses du Christ l’utilisent aujourd’hui comme maison de retraite.

De couvent à condos?

La question de l’utilisation future du bâtiment se pose. Le secteur de la «Pointe» est très convoité par des promoteurs immobiliers et une offre généreuse pourrait inciter la paroisse à vendre son couvent.

La paroisse possède la majeure partie du secteur qui comprend aussi le moulin à vent emblématique, le presbytère et l’église – ces éléments sont à l’abri des promoteurs depuis que l’ancien conseil municipal en ait fait un site patrimonial en mars 2013, une désignation similaire à celle adoptée par le gouvernement du Québec un an plus tôt.

Les intentions de la paroisse ne seraient pas encore arrêtées. La Société pour la sauvegarde du patrimoine de Pointe-Claire a l’intention de surveiller de près l’évolution du dossier. Si la paroisse voulait vendre l’ensemble, malgré son statut patrimonial, un changement de zonage qui serait précédé une longue consultation publique serait nécessaire.

Le président de la Société, Claude Arseneault, estime que la ville de Pointe-Claire doit s’assurer de sa préservation et d’y conserver un accès public. L’organisme souhaiterait même que la ville se porte acquéreur de la Pointe.

M. Arseneault croit que Pointe-Claire devrait imiter Châteauguay. Cette ville a acheté les lots de même que neuf bâtiments situés sur l’île Saint-Bernard et qui appartenaient à aux Sœurs Grises de Montréal. Châteauguay en a fait le refuge faunique Marguerite-D’Youville.

«Nous prendrons une part active dans la définition de l’avenir du couvent, dans les meilleurs intérêts de la communauté et de la Ville de Pointe-Claire», promet son maire Morris Trudeau. «Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour nous assurer que ce site historique extraordinaire soit préservé pour les générations futures.»

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