Soutenez

Coups de feu au cégep Gérald-Godin

 

Le Collège Gérald-Godin a été la cible de vandalisme et de coups de feu. Un individu a tenté d’entrer par effraction à l’intérieur du cégep, dimanche matin. Personne n’a été blessé.

Un enseignant du département de pharmaceutique, en formation avec une dizaine d’étudiants, a entendu du bruit et est tombé sur un homme cagoulé et tout habillé en noir. Il fracassait la vitre d’une porte arrière du collège avec un marteau de démolition. Ce dernier a quitté les lieux aussitôt qu’il a vu le professeur.

«Il avait une ceinture de construction autour de la taille avec plein d’outils, raconte le professeur Vania Atudorei. C’est après coup, à l’extérieur en refaisant le trajet du suspect avec le gardien de sécurité et une étudiante, qu’on a réalisé que des projectiles avaient aussi atteint des fenêtres et une porte du collège. On a trouvé 22 balles de pistolet par terre.»

Selon la direction du cégep, des caméras de surveillance ont filmé la scène. «Le suspect est demeuré à l’extérieur de l’établissement tout le long de son grabuge, précise le directeur, Christian Roy. Il aurait possiblement agit avec l’aide de complices. Une trentaine de personnes se trouvaient dans le collège au même moment.»

«Nous ne pensons pas que l’individu voulait s’attaquer à des personnes, ajoute M. Roy. Il s’en est pris à la bâtisse et aussitôt qu’il a vu le professeur, il est reparti. Les projectiles de plomb récupérés sur le terrain du collège sont de type paintball. Il voulait faire du grabuge.»

Au lendemain de l’attaque, la sécurité a été resserrée autour du cégep. La surveillance policière était plus présente et deux gardiens supplémentaires ont été déployés dans l’établissement.

Une série d’entrevues réalisées par des enquêteurs du Service de police de la Ville de Montréal auraient permis d’identifier un suspect. «Ils ont quelqu’un», indique Christian Roy.

Quant à savoir quels sont les motifs de cette attaque, le directeur n’exclut pas le fait que ça puisse être des étudiants ayant eu une mauvaise note ou qui ont été réprimandés.

Des jeunes perturbateurs?
Du côté du Syndicat des professeurs, cet événement est décrit comme un acte de vandalisme fait par des jeunes ayant eu l’intention de perturber. «On n’a pas lieu de penser que le motif soit lié à des problèmes connus entre des élèves et des enseignants», indique le vice-président, Yves Jalbert.

«Ça nous amène à revoir nos politiques et à examiner les mesures de sécurité en place afin de voir si elles sont adéquates, explique-t-il. Sur le coup, c’est surprenant. Mais quand on réalise que l’objectif semble de faire du vandalisme, la vie reprend son cours.»

Sous enquête
Pour le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), l’événement représente une tentative d’introduction par effraction qui n’a pas marché.

«Plusieurs plombs ont été trouvés sur les lieux, mais on ne sait pas si c’est le même individu qui les a tirés. Une enquête est en cours et au moins un individu a agi dans ce dossier», souligne Abdullah Emran, relationniste avec les médias du SPVM.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.