5e anniversaire du séisme en Haïti: Yolande James se souvient

Au moment du tremblement de terre en Haïti le 12 janvier 2010, Yolande James était ministre de l’Immigration. L’ancienne députée de Nelligan dit avoir été affectée par cette catastrophe naturelle autant dans sa vie professionnelle que personnelle. Cinq ans plus tard, beaucoup d’émotions ressurgissent.

Dans le cadre de ses fonctions de ministre, elle a rencontré énormément de gens de la communauté haïtienne qui se sont effondrés dans son bureau parce qu’ils avaient perdu un des leurs.

«Je ne peux pas croire que ça fait déjà cinq ans, confie-t-elle en entrevue avec TC Media. Beaucoup de gens se sont mobilisés à l’époque et encore aujourd’hui, mais il n’en demeure pas moins qu’il reste encore beaucoup de travail à faire.»

À l’époque, Mme James était aussi aux premières loges de l’élaboration d’un programme spécial de parrainage pour les personnes dont un membre de leur famille était en Haïti.

«On voulait aider et donner des réponses, mais tout n’était pas sous le contrôle de notre gouvernement, exprime-t-elle. Il fallait beaucoup se fier à nos contacts à l’extérieur. J’ai vu beaucoup de détresse, mais j’ai eu l’occasion aussi d’être témoin d’une grande solidarité.»

La perte d’un collègue

D’origine antillaise, Yolande James n’avait pas de membre direct de sa famille en Haïti au moment du tremblement de terre. Dans son entourage, elle a, par contre, été témoin de la peine vécue par la famille de son collègue, le député Serge Marcil, une des 200 000 victimes du séisme en Haïti.

«J’ai beaucoup pensé à Serge, partage Mme James. Mon entourage immédiat était directement touché. J’ai travaillé avec son fils. J’ai vu tout son désarroi lors de la perte de son père.»

Pour l’ancienne députée, ces moments intenses ont contribué à changer sa façon d’aborder ses dossiers professionnels et sa vie en g��néral. «Cette période m’a montré à vivre chaque moment présent. Je le savais, comme plusieurs, mais depuis, c’est plus intégré», confie-t-elle.

En 2014, Yolande James a quitté la vie politique pour se consacrer à sa famille. Depuis, elle est commentatrice à RDI et s’engage au sein de différents organismes communautaires locaux.