Pierrefonds: Un chien à l’école Perce-Neige pour réduire le stress

Trois jours par semaine, un chien est présent à l’école primaire Perce-Neige de Pierrefonds. Grâce à Moustique, un doux beagle âgé de 7 ans, des élèves de l’établissement scolaire situé dans un milieu défavorisé vivent moins de stress. Cette école est la seule de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB) à avoir une intervenante en zoothérapie.

Moustique est en résidence dans la classe de 6e année de Johanne Gagnon et est présent depuis quatre ans dans le local de l’enseignante aussi intervenante en zoothérapie lorsqu’elle rencontre des élèves ayant des besoins particuliers.

Si l’école offre cette ressource, c’est parce que Johanne Gagnon a proposé à l’école qu’elle puisse suivre le programme de formation offert par l’organisme Zoothérapie Québec en complément à son travail.

L’idée lui est venue en raison de son intérêt pour les animaux et parce qu’elle était convaincue des bienfaits de la zoothérapie sur le stress. Elle a suivi la formation en 2010 et son chien est présent avec elle depuis 2011.

Un support pour les élèves
TC Media s’est rendu à l’école Perce-Neige pour rencontrer Mme Gagnon. Mardi après-midi, elle offrait un atelier de sensibilisation à une classe de 4e année afin de leur apprendre à se comporter prudemment en présence d’un chien.

Dans cette classe de 16 élèves, deux d’entre eux sont plus familiers avec Moustique puisqu’un midi par semaine, ils ont une rencontre avec Johanne Gagnon et son beagle. Les rendez-vous fixés font partie de plans d’interventions d’élèves ayant des difficultés.

«Un des élèves est très gêné. Les rencontres avec lui ont comme objectif d’avoir un dialogue. Parfois on va seulement marcher ou jouer dehors avec Moustique. À d’autres moments, je prévois des jeux dans le local. En présence du chien, cet élève est plus détendu et finit par me parler», confie Mme Gagnon.

Dans sa classe, elle voit aussi l’effet positif qu’exerce son chien sur les élèves. «Avant les examens ou une présentation orale, Moustique est là en support pour les élèves de ma classe. Certains ont développé une relation particulière avec l’animal au point où lors d’une évaluation, c’est le chien lui-même qui s’approche de ceux qui vivent plus d’anxiété», partage-t-elle.

C’est le cas de William Alexandre qui a parfois de la difficulté dans ses évaluations. Étonnamment dans ses moments, Moustique se place à côté de lui. «Il vient à côté de moi, je le flatte et après je me sens moins stressé. Sa présence m’aide à réussir un peu mieux», raconte l’élève âgé de 12 ans.

Effet thérapeutique
Pour le directeur de l’école, Christian Supino, le chien a un réel effet thérapeutique sur les élèves. «Notre école est située dans un milieu défavorisé. Parmi notre clientèle, on a beaucoup d’enfants originaires d’autres pays qui ont vécu des situations difficiles. Moustique réussi souvent à les calmer», soutient-il.

Il a donné l’exemple où l’animal a aidé à rassurer et consoler un enfant qui avait peur de se faire vacciner. Un petit garçon qui a perdu un proche a aussi pu bénéficier de rencontres avec Mme Gagnon et Moustique pour l’aider à passer à travers une période très difficile.

À la CSMB, d’autres écoles ont accepté la présence de chiens, mais pas pour intervenir en zoothérapie, car Perce-Neige est le seul établissement où on offre cette ressource. Dans les autres établissements, il s’agit d’entente avec la Fondation Mira pour l’accompagnement d’élèves atteints de cécité ou d’autisme.

Pour que le projet puisse avoir lieu, l’école a dû entamer un processus avec le service juridique de la commission scolaire en plus d’informer les parents des élèves. Le chien doit également suivre des traitements spéciaux, incluant la vaccination et une hygiène impeccable.