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Senneville et un entrepreneur s’affrontent sur l’ampleur d’un projet immobilier

Photo: TC Media / Keith McAuliffe

Le plan d’urbanisme du petit village de Senneville fait en sorte qu’un important projet immobilier de 120 maisons pourrait ne pas se réaliser sur le terrain de l’ancien site Veterans Lodge.

TC Media a fait la découverte du projet grâce au registre des lobbyistes où le dossier était ouvert jusqu’en décembre 2014.

Le propriétaire de l’ancien site Veterans Lodge, M. Farzad Shodjai, souhaite construire 120 résidences unifamiliales alors que le plan d’urbanisme de Senneville limite le développement résidentiel à 50 maisons en imposant un zonage résidentiel de maximum 30% sur le terrain de 24 hectares.

Dans le dossier, le groupe Résidence Maxwell demande à l’agglomération de Montréal de permettre le projet en modifiant le plan d’urbanisme.

«Le propriétaire doit respecter notre nouveau zonage qui est 70% industriel et 30% résidentiel, indique la mairesse de Senneville, Jane Guest. On a travaillé très fort sur ce plan, car c’est la façon dont les gens du village veulent que le terrain soit utilisé.» Selon elle, les citoyens sont préoccupés par le niveau de circulation automobile. «Les résidents veulent garder l’esprit de tranquillité de notre petit village», dit-elle

Le terrain visé par le projet résidentiel est celui où les anciens combattants avaient à l’époque une résidence d’été et un terrain de golf. La propriété a d’abord appartenu au gouvernement du Canada, puis à la Société immobilière du Canada.

Depuis mars 2014, M. Farzad Shodjai en est le propriétaire. Il est le directeur de la compagnie Résidence Maxwell. Le terrain est bordé par le chemin Senneville, l’autoroute 40 jusqu’à plus ou moins l’avenue Morningside.

Difficile d’attirer les entreprises
Les démarches du promoteur auprès de l’agglomération de Montréal pour modifier le plan d’urbanisme du terrain n’ont pas porté fruit jusqu’à maintenant.

«Nous sommes en discussion avec la ville de Senneville afin de faire accepter un maximum de 75 résidences unifamiliales, mentionne M. Shodjai. Pour nous, ce chiffre est plus acceptable.»

Pour la portion industrielle, l’entrepreneur ne cache pas sa difficulté à trouver des entreprises intéressées à venir s’y installer. «La municipalité a agrandi la zone industrielle, mais comme ce ne sont pas toutes les entreprises qui pourront avoir leur façade sur l’autoroute 40, il est difficile de trouver preneur.»

Espace vert demandé
Des citoyens riverains demandent à l’entrepreneur d’aménager un espace vert qui permettrait d’y pratiquer des randonnées à pied et marcher jusqu’au lac des Deux-Montagnes. Cette proposition offrirait en même temps au voisinage d’avoir une zone de dégagement entre leurs maisons et les futures résidences. Le propriétaire se dit ouvert à cette proposition.

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