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Fifa: «un mal pour un bien» selon les représentants de l’Ouest-de-l’île

Photo: TC Media / Archives

La justice américaine a incriminé 14 dirigeants de la Fédération internationale de football association (FIFA), mercredi, à New York. Racket, fraude et blanchiment d’argent font partie des 47 chefs d’accusation déposés. Une rafle qui ne surprend pas les représentants du monde du soccer de l’Ouest-de-l’île.

Pour Albert Zbily, président de la Ligue de soccer corporatif du Canada (LSCC), il n’y a rien d’étonnant dans cette annonce. «La FIFA est une grosse machine, il y a des intérêts économiques à tous les niveaux. L’ONU représente 190 pays, la FIFA, elle, en représente 212. L’administration dans chacun de ces pays y est extrêmement centralisée et pas très transparente; c’est presque des petites dictatures».

Beaucoup d’argent et des «pots de vin»
«La FIFA est l’une des plus grosses organisations sportives au monde. Il y a des milliers de dollars qui y transitent, des milliers de commanditaires et beaucoup de pots de vin», explique celui qui a été l’entraîneur de l’Impact en 2008, John Limniatis.

Ancien joueur de l’impact, Pierre-Richard Thomas est directeur de l’école Soccer Prestige, qui offre des formations privées aux joueurs et entraîneurs de soccer un peu partout à Montréal. Pour lui, cette situation perdure depuis maintenant trop longtemps car «cette histoire est un énième exemple de corruption. Cela ne va qu’ouvrir les yeux aux personnes qui ne sont pas encore initiées à ce genre de phénomène.»

Selon lui, il se pourrait bien que ces inculpations aient des répercussions politiques, l’élection du président de la FIFA, Sepp Blatter, devant avoir lieu vendredi prochain. «Ça pourrait être stratégique, car comme il se représente, cela ne peut que lui nuire», ajoute-t-il.

Une organisation à changer de «fond en comble»
«Il faudra qu’il y ait un changement de dirigeant. Il faudra alors que son remplaçant fasse preuve de beaucoup de volonté politique afin de changer de fond en comble cette organisation», propose Albert Zbily.

John Limniatis demeure quant à lui optimiste. «C’est une annonce qui risque d’entrainer de grands changements, ça fait longtemps qu’il y a de la corruption dans cette organisation.» Ce scandale pourrait donc s’avérer « positif pour le monde du soccer».

Il déplore cependant que cette annonce puisse entacher l’arrivée de la Coupe du Monde féminine de la FIFA qui aura lieu cet été au Canada. «Ça risque probablement de détourner l’attention des amateurs, on risque de parler de ça durant encore longtemps».

La Coupe du monde féminine de la FIFA aura lieu du 5 au 24 août prochain. Les matchs seront présentés dans les principales villes canadiennes, dont plusieurs auront lieu à Montréal.

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