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Safia Nolin: l’exception à la règle

Photo: Collaboration spéciale

L’animateur Guy A. Lepage l’a présentée comme «la révélation folk de la scène musicale québécoise» sur le plateau de l’émission Tout le monde en parle diffusée le 24 janvier. À juste titre, puisque la jeune artiste se démarque par sa voix unique, sa prose imagée, son look marginal et sa personnalité 100% assumée.

À l’ère des clichés retouchés, Sofia Nolin sort du lot de belle façon. Le doigt dans le nez sur une de ses photos de presse, elle se présente avec une bonne dose d’autodérision. Contrastant avec les zones grises explorées dans ses chansons, l’image qu’elle projette est amusante, lumineuse. Le public et la critique sont conquis, tout lui sourit.

«Je suis chanceuse, ça va bien en criss! C’est comme une surprise pour moi. Je ne m’y attendais pas pantoute!, lance Safia au bout du fil. Je n’avais absolument pas d’attentes, alors ça se rajoute comme un plus dans ma vie. C’est pour ça que je suis heureuse!»

Déjà avec Igloo, sa toute première composition originale, elle n’avait laissé personne de glace. Au Festival International de la Chanson de Granby 2012, elle avait raflé le Prix SOCAN de la chanson primée.

La pièce figure aujourd’hui sur son premier album en carrière. Sorti au mois de septembre dernier, il s’intitule Limoilou, en référence au quartier de Québec où elle est née et a grandi.

Douze titres s’y trouvent, dont Le goût du ciment, Ce matin, Valser à l’envers et Si seulement.

Guitare-voix, l’auteure-compositrice-interprète de vingt-trois ans y livre ses textes chargés d’émotions sur des rythmes folks.

«L’album est tellement plus intense en show! Le son est pas mal plus fort… L’approche n’est pas la même du tout. Sur l’album, il y a un côté intime qu’il n’y a pas sur scène. Parce qu’un show, ce n’est pas vraiment intime!», lance-t-elle en riant.

Lors de son passage à Tout le monde en parle, Safia a souligné qu’elle est parfois sujette à des crises de panique. Comment arrive-t-elle à gérer ces épisodes avec les spectacles?

«Étonnamment, sur scène, c’est la place où je me sens le moins proche de faire une crise de panique. C’est même le contraire, j’aime ça et je me sens bien. Pour moi, c’est le truc le plus cool!»

Appelée à assurer la première partie d’artistes, tels que Coral Egan, Les Sœurs Boulay et Pierre Lapointe, la jeune femme a fait ses preuves. «Les premières parties, t’apprends vite et beaucoup. C’est la meilleure école du monde!»

Sur la route pour les prochains mois, elle compare la tournée à un «long voyage au ralenti» qui lui permet de découvrir des endroits où elle n’était jamais allée. Parions qu’elle se souvient de Sainte-Geneviève, car elle y a déjà joué en ouverture de Groenland et qu’elle y sera la tête d’affiche ce vendredi!

Safia Nolin sera sur la scène de la salle Pauline-Julien ce vendredi 5 février, à 20h. Spectacle plateau double suivi de la prestation de l’auteur-compositeur-interprète David Portelance. Informations: www.pauline-julien.com, 514 626-1616.

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